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"Les Trois soeurs" de Simon Stone à l’Odéon : sexe, drogue et Tchekhov !
Simon Stone, 33 ans, le jeune metteur en scène australien qui monte, s’est fait connaître par ses réécritures du répertoire classique. Il présente "Les Trois sœurs" à l’Odéon-Théâtre de l’Europe dont il est l’artiste associé. Un Tchekhov à l’heure de Donald Trump, de Facebook et de Britney Spears... Voici quelques bonnes raisons d’aller voir ce spectacle osé et passionné.
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1
Intelligence et beauté du décor
Moscou, la cité rêvée des héroïnes de Tchekhov a cette fois disparu des radars, et le rêve s’est transposé à New York ou San Francisco : l’obsession américaine ! Il sera donc évidemment question de Trump, de la mort de Bowie, des décapitations de Daech, des jeux en ligne, de substances illicites et de Britney Spears. Comme chez Tchekhov, ce quotidien, bien que banal, dit tout des frustrations et de la vacuité de notre époque : les trahisons, l’amour impossible, la perte des illusions, les destins qui tournent à vide, mais aussi les addictions aux drogues, aux jeux, d’une génération paumée.
2
Fidélité à l’essence de Tchekhov
On parle un langage d’aujourd’hui, mais les tourments universels sont bien ceux décrits par Tchekhov. Et Stone parvient à nous montrer combien le dramaturge russe transcende les époques.
3
Distribution aux petits oignons
Après avoir proposé la version des "Trois sœurs" en langue des signes du Russe Timofei Kouliabine, le théâtre de l’Odéon joue donc la version de l’Australien Simon Stone. On l’aura compris, loin d’être une relecture fidèle, c’est une réécriture passionnée et très personnelle que nous livre simon Stone. Prenant, dit-il, au mot Tchekhov qui voulait que ses pièces se déroulent au présent. Elle pourra hérisser les puristes. Elle nous a captivés.
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