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Marina Vlady : "C'est l'injustice qui me fait fonctionner"
Marina Vlady revient sur scène dans « Le Cavalier seul », une pièce de Jacques Audiberti à l’affiche du Théâtre 14 à Paris jusqu’au 5 juillet. Ce texte à la fois burlesque et politique pointe les dérives et les excès de la religion. De quoi séduire la comédienne, invitée du journal de France 2 et toujours prompte à dénoncer les injustices.
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« Le cavalier seul » raconte l’histoire d’un homme qui préfère partir seul à la recherche du tombeau du Christ plutôt qu’avec toute l’armée occidentale. Son périple l’emmènera dans un très grand voyage, de Toulouse à Jérusalem. La vie de Marina Vlady a quelque chose d’un grand voyage, plein de rebondissements et qui semble loin d’être terminée.
Fille d’une danseuse et d’un père ouvrier mais ancien artiste lyrique (tous deux étaient russes), Marina Vlady est née en 1938 à Clichy-la-Garenne. Comme ses trois sœurs, elle étudie la danse, le chant. A 8 ans, elle fait déjà du doublage et de la radio, à 10 ans, elle est petit rat de l’Opéra. Un an plus tard, elle tourne pour la première fois au cinéma dans « Orage d’été » de Jean Gerhet aux côtés de Gaby Morlay et Odette Joyeux. Sa beauté ne laisse personne indifférent. En 1958, elle joue dans « Toi, le venin » de Robert Hossein. Ils vont s’aimer et se marier. Elle n’a que 17 ans.
Marina Vlady rencontre un vrai succès populaire en jouant "La princesse de Clèves" de Jean Delannoy en 1960. Suivront (entre autre) « Falstaff » d’Orson Welles (1966) et « Deux ou trois choses que je sais d’elle » de Godard un an plus tard (Godard qui paraît-il la demanda en mariage), mais aussi "Le lit conjugual" de Marco Ferreri qui lui permet de décrocher le prix d'interprétation féminine à Cannes en 1963. Au total, sa carrière compte 80 films.
En 1965, lors d’un séjour à Moscou, Marina Vlady rencontre Vladimir Vissotski, considéré comme le plus grand poète russe du XXe siècle. Un homme persécuté par le régime soviétique avec lequel la comédienne va s’installer à Moscou, vivant une longue passion jusqu’à la mort de ce dernier en Juillet 1980, en plein JO de Moscou. Marina Vlady lui a consacré un livre, « Vladimir Vissotski ou le Vol arrêté » (Ed. Fayard). L'écriture qui prend le pas sur le cinéma
La comédienne partagera aussi la vie du cancérologue Léon Schwartzenberg. Ensemble, ils feront partie des fondateurs de l’association Droit Au Logement et Droits Devants contre l’exclusion et la précarité. De ce compagnon décédé en octobre 2003 d’un cancer, elle racontera le long calvaire dans « Sur la plage, un homme en noir » (Ed. Fayard). Portée par l'écriture, Marina Vlady a signé ses mémoires en 2005, "24 images seconde" et le récit de l'accident qui a plongé l'un de ses trois enfants dans le coma, "Le fol enfant" (2009). Au cinéma, où elle se fait rare, on a pu la voir en 2011 dans "Quelques jours de répit", un film du réalisateur franco-algérien Amor Hakkar dans lequel elle incarne une vieille femme solitaire bouleversée par sa rencontre avec un couple d’homosexuels iraniens arrivé clandestinement en France. Un rôle qu'elle a porté sans demander de salaire, elle dont la retraite ne dépasse pas les 600 euros par mois.
En 1965, lors d’un séjour à Moscou, Marina Vlady rencontre Vladimir Vissotski, considéré comme le plus grand poète russe du XXe siècle. Un homme persécuté par le régime soviétique avec lequel la comédienne va s’installer à Moscou, vivant une longue passion jusqu’à la mort de ce dernier en Juillet 1980, en plein JO de Moscou. Marina Vlady lui a consacré un livre, « Vladimir Vissotski ou le Vol arrêté » (Ed. Fayard). L'écriture qui prend le pas sur le cinéma
La comédienne partagera aussi la vie du cancérologue Léon Schwartzenberg. Ensemble, ils feront partie des fondateurs de l’association Droit Au Logement et Droits Devants contre l’exclusion et la précarité. De ce compagnon décédé en octobre 2003 d’un cancer, elle racontera le long calvaire dans « Sur la plage, un homme en noir » (Ed. Fayard). Portée par l'écriture, Marina Vlady a signé ses mémoires en 2005, "24 images seconde" et le récit de l'accident qui a plongé l'un de ses trois enfants dans le coma, "Le fol enfant" (2009). Au cinéma, où elle se fait rare, on a pu la voir en 2011 dans "Quelques jours de répit", un film du réalisateur franco-algérien Amor Hakkar dans lequel elle incarne une vieille femme solitaire bouleversée par sa rencontre avec un couple d’homosexuels iraniens arrivé clandestinement en France. Un rôle qu'elle a porté sans demander de salaire, elle dont la retraite ne dépasse pas les 600 euros par mois.
"Le cavalier seul" de Jacques Audiberti, mis en scène par Marcel Maréchal au Théâtre 14 à Paris (14e) jusqu'au 5 juillet. Relâche dimanche et lundi. Tarifs : de 11 à 25 euros
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