Mort de Robert Hossein : "Angélique Marquise des Anges", "Le vampire de Düsseldorf", "Potemkine"... 10 moments-clés d'une impressionnante carrière
Comédien, metteur en scène, ardent défenseur de grands spectacles populaires, Robert Hossein est mort ce jeudi 31 décembre, à l'âge de 93 ans. Retour sur dix moments marquants de sa longue carrière.
Il a marqué les mondes du cinéma et du théâtre. Le comédien, réalisateur et metteur en scène Robert Hossein est mort jeudi 31 décembre, à l'âge de 93 ans, des suites d'"un problème respiratoire". Son rôle dans la série de films Angélique a marqué des générations de spectateurs. Outre son interprétation du ténébreux Joffrey de Peyrac, Robert Hossein a eu une carrière riche, sur grand écran et sur les planches.
Son premier grand rôle au cinéma : "Du Rififi chez les hommes", réalisé par Jules Dassin en 1955
Robert Hossein débute sa carrière cinématographique en 1948 dans Le Diable boiteux de Sacha Guitry où il obtient un rôle de figurant, il a 21 ans. En 1955 sa carrière s'accélère avec Du rififi chez les hommes de Jules Dassin aux côtés de Jean Servais et Carl Möhner.
Sa première réalisation : "Les salauds vont en enfer", en 1955
La même année, le jeune Robert Hossein réalise son premier long métrage, adapté d'une pièce de théâtre de Frédéric Dard : Les salauds vont en enfer. Le film raconte l'histoire de deux camarades de cellule qui réussisent à s'échapper de prison. Ce long-métrage reçoit un accueil mitigé, les journaux étant plus intéressés par la relation du jeune artiste avec l'actrice Marina Vlady que par la qualité de cette première réalisation.
Son rôle phare dans "Angélique, Marquise des Anges", de Michel Magne en 1964
C'est grâce à son rôle emblématique de Joffrey de Peyrac dans Angélique Marquise des Anges que Robert Hossein se fait connaître du grand public. Le film, adapté du roman éponyme d'Anne et Serge Golon, raconte les aventures d'Angelique ( interprétée par Michèle Mercier), fille du baron de Sancé de Monteloup.
Son amitié avec Marguerite Duras
En 1967, l'artiste joue dans La musica de Marguerite Duras. Une grande amitié se noue entre l'écrivaine et celui qu'elle nommait le "Casanova de midinettes". "C'est un grand écrivain, une directrice d'acteur absolument remarquable et une femme qui a une passion folle pour le cinéma" confie Robert Hossein au sujet de Marguerite Duras dans l'extrait ci-dessous.
Son film dont il était le plus fier : "Le vampire de Düsseldorf", réalisé en 1965
Selon Robert Hossein, sa plus belle réalisation sur grand écran était Le vampire de Düsseldorf. Le film raconte l'histoire d'un tueur en série, Peter Kürten, dans l'Allemagne des années 1930. Le réalisateur s'octroie le premier rôle du film et laisse à son père, André Hossein, la signature de la bande originale du film.
Sa direction du théâtre populaire de Reims en 1970
Alors qu'il commence à se faire un nom au cinéma, Robert Hossein retourne à son premier amour, en prenant la direction du théâtre populaire de Reims en 1970. Il donnera une chance à plusieurs jeunes comédiens, dont Isabelle Adjani. Après avoir joué avec la troupe de Robert Hossein en 1972, dans La Maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca, la jeune femme entre à la Comédie-Française.
Sa série de spectacles au Palais des Sports : "Danton et Robespierre", Les Misérables"...
De retour à Paris, Robert Hossein démarre une série de grands spectacles - Danton et Roberspierre, Notre-Dame de Paris, Le Cuirassé Potemkine - au Palais des congrés et au Palais des Sports de Paris. Il connait notamment un immense succès avec la comédie musicale Les Misérables, inspirée de l'oeuvre de Victor Hugo.
Son film, "Point de chute", avec Johnny Hallyday
Robert Hossein a aussi mis des figures populaires de la chanson en tête d'affiche. En 1970, il réalise Point de chute, dont le rôle principal est donné à Johnny Hallyday.
Son dernier grand spectacle : "Une femme nommée Marie", en 2011 aux sanctuaires de Lourdes
Au cours de sa longue carrière, Robert Hossein a mis scène un nombre important de pièces de théâtre et de grands spectacles. Le dernier en date, Une femme nommée Marie, a été joué aux sanctuaires de Lourdes pour une représentation unique en 2011, devant 25 000 pélerins.
Son dernier rôle dans un film : "Le fruit de l'espoir" d'Alain Williams en 2019.
Jusqu'à la fin de sa vie, Robert Hossein n'a pas laissé tombé le 7e art. Dans Le Fruit de l'espoir, sorti en 2019, il interprète ce qui sera son dernier rôle au cinéma.
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