Nominations dans le théatre : des professionnels défendent Aurélie Filippetti
Alors que le festival d’Avignon vient de s’ouvrir, les signataires, parmi lesquels la comédienne Anne Alvaro ou les metteurs en scène Julie Bérès, Catherine Anne, Vincent Goethals, pensent que "limiter la durée des mandats dans le temps, comme dans les cumuls, contribue au renouvellement des générations et des esthétiques".
"Un espoir de changement"
"Cela contribue aussi à l'inscription urgente des femmes dans la direction des lieux comme dans l'accès aux plateaux", ajoutent-ils. "Nous comprenons mal les critiques qui entourent la politique de renouvellement engagée par la ministre de la Culture (...) Nous voulons saluer comme un espoir de changement le mouvement d'ensemble qui vient d'être engagé", écrivent-ils.
Convaincus que "quitter un lieu pour lequel on s'est battu (...) est souvent douloureux", ils jugent cependant que la "transmission est une urgente nécessité parce que nul n'est propriétaire des théâtres dont la collectivité nous confie la responsabilité".
Frédéric Mitterrand avait dénoncé une "approche dogmatique"
Fin juin, l'ex-ministre de la Culture Frédéric Mitterrand avait estimé qu’Aurélie Filippetti avait une "approche totalement dogmatique de la culture". Revenant sur le départ du directeur du musée Guimet, Olivier de Bernon, ou encore du directeur du Centre dramatique national de Montpellier, Jean-Marie Besset, Frédéric Mitterrand avait jugé qu'il y avait "quelque chose de systématique dans les remplacements".
Jean-Marie-Besset avait de son côté publié fin juin une lettre ouverte dans laquelle il critiquait "la violence, l'injustice, la pensée unique" de la ministre de la Culture.
Daniel Benoin, directeur du Théâtre national de Nice (TNN) depuis 12 ans, qui brigue un dernier mandat de trois ans en tandem cette fois avec l'actrice Zabou Breitman, a dénoncé "des gens particulièrement brutaux dans l'entourage de la ministre".
Filippetti : "Nul n'est propriétaire de sa charge"
Celle-ci s’est défendue la semaine dernière, estimant qu’il faut "veiller à partager nos maisons, à en transmettre les clés" et que "nul n'est propriétaire de sa charge sur le territoire de la République". Dans Télérama, Aurélie Filippetti a dénoncé "l'immobilisme qui, comme à Nice ou Montpellier, voudrait figer les réseaux dans les formes et avec les personnalités qui en assurent la direction aujourd'hui".
Elle revient également sur sa volonté d'accroître la place accordée aux femmes.
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