Pas de réouverture des salles de spectacle : "Le secteur continue à être traité de façon désinvolte", dénonce la CGT Spectacle
Les artistes sont "en train de plonger dans l'endettement et la paupérisation", alerte le syndicat qui estime que le gouvernement ne prend pas la mesure de la "catastrophe".
Ce "sera difficile" de donner dans les "prochaines semaines" de la visibilité sur la réouverture des cinémas et théâtres. C'est ce qu'a affirmé mercredi 23 décembre le Premier ministre dans une lettre adressée "à ceux qui font vivre la Culture en France", après la décision du Conseil d'État de ne pas autoriser la réouverture des salles de spectacle. Jean Castex dit "comprendre le désarroi et la colère" des artistes. Il promet de trouver des scénarios permettant des "modalités d'ouverture graduée" des structures.
Lettre de Jean Castex au monde de la Culture :
Au lendemain de mes échanges avec les représentants du cinéma et du spectacle vivant et alors que le Conseil d’État a confirmé les décisions difficiles prises par le Gouvernement, j’ai écrit à ceux qui font vivre la Culture en France.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) December 23, 2020
L'État a été, est et sera au rendez-vous. pic.twitter.com/bcVx3bL2sC
"Le secteur de la culture et du spectacle continue d'être traité de façon désinvolte", s'est indigné jeudi 24 décembre sur franceinfo Denis Gravouil, le secrétaire général de la CGT Spectacle. "C'est bien beau de faire de la câlinothérapie, d'envoyer des courriers pour s'excuser de nous avoir mis devant le fait accompli pour le 15 décembre". Mais pour Denis Gravouil, le courrier du Premier ministre "ne change rien à la situation du manque de visibilité, à la fois pour des structures qui sont fragiles, et pour les professionnels concernés".
De nouvelles actions en janvier
Le secrétaire général de la CGT Spectacle alerte sur les artistes qui sont "en train de plonger dans l'endettement et la paupérisation". Les situations sont similaires "du côté des auteurs et des autrices". Denis Gravouil trouve toujours "aussi incompréhensible de voir que le gouvernement ne prend pas la mesure de ce qu'est la catastrophe pour le spectacle vivant". Et selon lui, le cinéma s'oriente vers la même catastrophe avec "la prolongation de la fermeture des salles de cinéma qui pourrait avoir des conséquences à long terme aussi sur la production".
Face au "grand gâchis des professions artistiques", Denis Gravouil plaide pour "un plan de sauvegarde du secteur et de ceux qui sont en train de quitter le métier" et promet d'ores et déjà de nouvelles actions au mois de janvier 2021 pour faire entendre la détresse du monde de la Culture, à l'image de "la colère exprimée le 15 décembre dans plusieurs villes de France".
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