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Patrick Chesnais a la mémoire qui flanche dans "Tu te souviendras de moi"

La maladie d'Alzheimer est un sujet particulièrement compliqué à traiter au théâtre. Et pourtant, "Tu te souviendras de moi", la pièce de François Archambault, parle de ce fléau avec pertinence, intelligence et drôlerie. Patrick Chesnais interprète Edouard qui perd peu à peu la mémoire. A découvrir au théâtre Anthéa d'Antibes jusqu'au 25 mars.
Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Patrick Chesnais interprète Edouard dans la pièce de François Arachambault 
 (Francetv/culturebox )

La maladie d'Alzheimer est un thème difficile et délicat à aborder. Pourtant le sujet inspire réalisateurs et metteurs en scène. A l'affiche au cinéma le 21 mars, "La Finale" avec Thierry Lhermitte aborde le sujet avec l'envie de rire malgré tout.  Au théâtre, c'est au Québécois François Archambault que l'on doit "Tu te souviendras de moi", pièce montée en France pour la première fois.

Dans le rôle principal, Patrick Chesnais. C'est lui, l'homme de théâtre et de télévision, l'acteur inclassable, amoureux des personnages atypiques, qui a proposé à Daniel Benoin de le mettre en scène dans cette pièce qui a littéralement enthousiasmé le public. Il joue les différentes facettes d'Edouard, un brillant intellectuel de 65 ans qui peu à peu perd la mémoire. Une prestation entre drôlerie et émotion.

Reportage : M.Roubaud - Soutrelle 

La pièce pose un nouveau regard sur le monde 

Dans cette pièce, la maldie d'Alzheimer n'est pas vécue seulement comme une fatalité mais comme la possibilité d'une nouvelle vie. Le personnage d'Edouard est contre tout : internet, la mondialisation. La maladie est une façon pour lui d'effacer de sa mémoire le monde tel qu'il est, un "antidote au diktat du présent". Grâce au personnage de Bérénice, incarné par la jeune comédienne Fanny Valette, il trouve dans son nouvel état, une manière de transformer sa vie, de l'embellir et finalement de la préférer à celle qui était la sienne auparavant. Car cette adolescente de 17 ans, désinvolte et accro à son smart-phone, l'amènera à revisiter une partie de son passé refoulé.

La pièce évoque également les différences intergénérationnelles. Si les deux personnages sont diamétralement opposés, un lien subtil va néanmoins se nouer entre eux...

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