Quand Nathalie Baye et Audrey Tautou racontent "De vraies mensonges"

Pierre Salvadori confirme avec ce film son amour pour la comédie. Un genre pas toujours valorisé en France mais qui s'impose de plus en plus dans le paysage cinématographique français. Climat morose lié à la crise ou tout simplement phénomène de mode après le succès de "Bienvenue chez les Chti's", les comédies se succèdent ces derniers mois. Mais ce qui distingue le travail de Pierre Salvadori des autres réalisateurs, c'est sa capacité à s'éloigner des clichés du rire. évidemment, il en utilise les ressorts comme les quiproquos mais ce film reste atypique. Il fait de la comédie un cinéma vendeur. Et c'est bien ce qui distingue les nouvelles comédies des "Invités de mon père" d'Anne Le Ny au "Nom des gens" de Michel Leclerc en passant par "Mammuth", la fable mal élevée de Gustave Kerven et Benoît Delépine. Il aura fallu quinze ans à Pierre Salvadori pour en arriver là. Après "Cible émouvante" ou encore "Hors de Prix", le réalisateur français s'est donc fait une joyeuse spécialité des comédies, plus ou moins dramatiques, mais toujours très écrites. "De vrais mensonges" n'échappe pas à cette règle. Il met en scène un triangle amoureux : une mère, sa fille et un amoureux timide. S'ensuit donc un jeu entre le boulevard et le grinçant. Le nouveau long-métrage de Pierre Salvadori devrait réchauffer l'hiver.

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