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"Ervart" au Théâtre du Rond-Point : une pièce foutraque mais décevante, malgré Vincent Dedienne
Au Théâtre du Rond-Point, la comédie (car c’est une comédie !) d’Hervé Blutsch, "Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche", nous a laissé perplexe. La mise en scène de Laurent Fréchuret fourmille d’idées, la troupe emmenée par Vincent Dedienne mouille le maillot… Mais la farce tourne court.
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Tragi-comédie
Nous sommes à Turin où Nietzsche aborde son crépuscule, ou à Paris en 2001, à l’heure où les poubelles ont été condamnées après l’attentat des tours jumelles ! Préambule lapidaire de ce qui n’est pourtant pas du tout une tragédie. Et d’ailleurs ce préambule sera suivi d’une séquence drôlatique qui voit trois comédiens britanniques interprétant "La mort d’une poubelle", une pièce sur le terrorisme, réaliser qu’ils se sont trompés de plateau. Fondu au noir et découverte du fameux Ervart, un mari transformé par sa jalousie en terroriste qui met la ville à feu et à sang.Galerie de portraits frapadingues
Suivra une galerie de personnages pour la plupart frapadingues : un psychanalyste qui croit pouvoir soigner Ervart en citant Sartre, Pascal ou Cioran ; un enquêteur zoophile déguisé en précepteur qui tombe amoureux d’un cheval ; une comédienne au chômage prête à tous les rôles y compris celui de prostituée ; un majordome qui tente de maintenir les apparences et une jolie épouse sans amants mais pianiste à ses heures. Quant à Nietzsche, dont l’importance est réduite au titre, il sort parfois de son bureau sur la pointe des pieds pour jeter son dernier recueil à la poubelle !Le spectacle qui commencé par un trio anglais se finira par une séquence désopilante autour du Brexit, en forme de coup de pied de l’âne à nos compatriotes. Mais des personnages étranges et quelques scènes burlesques, basculant de surprise en loufoquerie, ne font pas une pièce construite.
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