"Gehenne" : Après "Djihad" Ismaël Saïdi poursuit son chemin théâtral contre la radicalisation
Il y a les cris, il y a les bruits, il y a la mort. Ismaël vient de commettre un attentat dans une école juive. Il y a laissé ses deux jambes et plus encore. Le terroriste est en réalité en enfer mais il ne le sait pas. Là, il rencontre un prêtre et une femme juive et s'interroge avec eux sur ses croyances et ses préjugés.
Au cœur de "Gehenne" : l'antisémitisme, l'intolérance et la haine de l'autre. Sur scène, le personnage central découvre peu à peu l'amitié, l'amour et la douleur. Il est mis face à ses contradictions. Ce jour-là, les collégiens présents dans la salle partagent avec lui le chemin de la réflexion et du doute. "On a commencé à l'aimer, mais on s'est rappelé qu'il avait tué des gens. C'était étonnant", témoigne l'un d'entre eux.
L'intérêt de cette pièce c'est d'activer les anticorps des jeunes face à la radicalisation et au terrorisme de masse. Ce type de spectacle permet de désamorcer et déligitimer les discours de haine.
Muriel Domenach, secrétaire générale du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation"Gehenne" est le deuxième pan d'une trilogie théâtrale sur le radicalisme. Après l'immense succès de "Djihad", tragi-comédie sur le périple en Syrie de trois jeunes Bruxellois musulmans, Ismaël Saïdi va plus loin en se mettant dans la tête d'un djihadiste. Son spectacle comme le précédent tourne dans les collèges et les lycées.
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