"The Dictator" : Sacha Baron Cohen prend du galon
Synopsis : Isolée, mais riche en ressources pétrolières, la République du Wadiya, en Afrique du Nord, est dirigée d’une main de fer par l’Amiral Général Aladeen. Il doit se rendre à New York pour répondre aux questions de l’ONU, où il est fraîchement reçu....
"The Dictator" : la bande-annonce
Trois dictateurs pour le prix d'un
C’est la troisième collaboration entre Sacha Baron Cohen et le réalisateur Larry Charles, après « Borat » et « Brüno ». Toujours aussi « à l’Ouest », après son journaliste kazakh et son homosexuel autrichien « trendy », Sacha Baron Cohen endosse la défroque d’un dictateur proche-oriental dans lequel se retrouvent caricaturés Saddam Hussein, Omar Kadhafi et Kim Jong Il, le film étant dédié au dictateur coréen décédé en décembre 2011.
Une provocation parmi d’autres, drôles et incisives, menées jusqu’à l’absurde, dans la lignée des Monty-Python. Pas moins de quatre scénaristes, dont Sacha Baron Cohen, ont collaboré au script plus élaboré que dans les autres opus. Si « The Dictator » fait appel à des scènes « volées » dans la rue avec la participation de passants « piégés », elles sont plus limitées que dans « Borat ». L’intrigue est également plus creusée, pour faire le portrait de cet illuminé mégalomane, donc dangereux, mais perd en spontanéité.
Grosse artillerie
Caricaturiste, « The Dictator » est bien entendu un portrait à charge des modèles dont il s’inspire, sur le ton du burlesque et d’un humour qui ne se gêne pas de verser dans le scatologique. C’est dire si la grosse artillerie est de sortie. De ce point de vue, le film ne cherche pas à rivaliser avec son illustre prédécesseur, « Le Dictateur » de Chaplin. De tous les plans, Sacha Baron Cohen parvient toutefois à inspirer de l’empathie vis-à-vis de son personnage ignominieux, grâce à son histoire d’amour avec une militante écologiste réfractaire à l'épilation (!).
La mise en scène ne manque pas non plus d’ampleur, avec son palais des mille et une nuits parsemé de portraits à la gloire du dictateur plus hilarants les uns que les autres, son décorum kitsch, sa figuration imposante, la présence de Ben Kingsley, et les surprises qui émaillent le film aux dialogues qui frisent parfois le surréalisme. Dommage toutefois que certains gags soient désamorcés pour avoir été inclus à la bande-annonce. Jubilatoire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.