Richard Berry prolonge "Plaidoiries" : "Ça fait du bien d'être seul en scène"
"Je vais vous faire une confidence. Ça fait du bien de jouer seul et ne pas avoir à cohabiter avec l'ego parfois surdimmensionné de certains partenaires." Sur le plateau de 20h30 Le dimanche, le comédien aux 106 films et aux dizaines de pièces de théâtre reconnaît savourer chaque soir d'être seul sur scène. "Je me débrouille avec moi-même, avec mes horaires, mon envie, ma volonté. L'énergie que je mets tous les soirs à défendre ces plaidoiries, elle ne dépend que de moi. Je n'ai pas à pactiser ou à faire des concessions avec mes partenaires."
Sur la scène du théâtre Antoine, il interprète tour à tour Gisèle Halimi, figure du combat pour l'avortement, Paul Lombard, fervent défenseur de l'abolition de la peine de mort qui en 1976 tente en vain d'éviter la peine capitale à Christian Ranucci ou encore Jean-Pierre Mignard, le défenseur des familles de Zyed Benna et Bouna Traoré, morts électrocutés pour avoir tenté d’échapper à un contrôle de police. Plaidoiries auxquelles vont s'ajouter prochainement celles de Philippe Lemaire dans le procès Yvan Colonna. Des textes recueillis par le chroniqueur judiciaire Matthieu Aron.
Le sens et la conviction
Ancien premier prix du conservatoire d'art dramatique de Paris et ancien sociétaire de la Comédie française, l'acteur de 68 ans évoque son amour des mots et les similitudes de son travail avec celui de l'avocat. "Il y a deux éléments qui composent le travail d'un avocat. A la fois le contenu et le sens. Et il y a aussi l'éloquence, la conviction, l'énergie et la vérité que l'on met dans la façon dont on véhicule ses idées. C'est tout ça qui me plaît."
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