Théâtre : "Mon rôle en tant qu’artiste, c’est de permettre à cette parole d’être diffusée", considère l'actrice Ludivine Sagnier, à l'affiche de la pièce "Le Consentement"
Le plateau est minimaliste, "il y a un lit, des draps de satin noir", montre Ludivine Sagnier. Pour l’actrice c’est un seul en scène, ou presque. Un batteur l’accompagne, rythme ses émotions. "Ça tient le spectateur en alerte, il n’est pas tranquille", explique la comédienne. Le Consentement, c’est d’abord le récit autobiographique de Vanessa Springora, sous l’emprise de Gabriel Matzneff à l’âge de quatorze ans.
Qui consent ?
Pour Ludivine Sagnier, "ce qui est intéressant, c’est qu’elle ne fait pas référence à son seul consentement, qu’elle a donné et qui ne l’a pas empêchée de vivre cette histoire traumatique. Elle fait référence à d’autres consentements : celui de sa mère, de son entourage et de tous les adultes qui étaient censés la protéger et qui ne l’ont pas fait", explique l’actrice. "Même si je ne suis pas une victime à proprement parler, mon rôle en tant qu’artiste, en tant qu’actrice, c’est de permettre à cette parole d’être diffusée et d’atteindre le plus de gens possible", explique-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.