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Une pièce et une exposition en hommage à Georges Wolinski au Théâtre Dejazet

Le Théâtre Dejazet à Paris rend hommage en septembre au dessinateur Georges Wolinski, tué dans l'attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier, avec la pièce "Je ne veux pas mourir idiot" et une exposition de ses dessins. Wolinski avait signé avec Georges Confortes, dans la foulée de 1968, cette pièce qui se voulait un témoignage sur les événements.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Filage de la pièce "Hommage a Georges Wolinski : Je ne veux pas mourir idiot", août 2015
 (DELALANDE RAYMOND/SIPA)

Au nombre des personnages : une étudiante, un jeune ouvrier et un guitariste qui veulent faire la révolution face à un policier et à des "réactionnaires".

"Lorsque le directeur du théâtre Jean Bouquin m'a proposé cet hommage, j'ai trouvé cela extraordinaire parce que j'ai précisément rencontré mon mari au moment où il a écrit la pièce en 1968", a confié à la veuve du dessinateur, Maryse Wolinski. La pièce partira en tournée après les 30 représentations parisiennes du 1er au 26 septembre. Elle est ponctuée de chansons écrites par Evariste et Wolinski, et s'inspire des dessins parus à l'époque dans "L'Enragé". Elle est reprise aujourd'hui avec les principaux protagonistes de l'époque. Claude Confortes assure de nouveau la mise en scène, sous "l'oeil bienveillant d'Anne Bourgeois". Les comédiens qui jouaient autrefois les "jeunes", Georges Beller et Philippe Ogouz, seront cette fois les "vieux réacs" de la pièce, explique Maryse Wolinski. L'étudiante est incarnée par Séverine Ferrer, le flic par Guillaume Ede et Fabien Martin reprend les chansons d'Evariste.

"J'ai demandé à ce que le texte soit respecté mais la chanson finale, qui sera jouée après les applaudissements, a été réécrite par Evariste pour inclure un hommage aux victimes de l'attentat, Cabu, Wolinski...", précise Maryse Wolinski. Elle a prêté une quarantaine de dessins, aussi bien politiques que portant sur des sujets de société, qui sont exposés dans le hall du  théâtre. "J'ai essayé de montrer l'évolution du trait de mon mari", dit-elle.

Pour le directeur du théâtre Dejazet Jean Bouquin, "47 ans plus tard, cette pièce est toujours un symbole de la liberté d'expression et du refus de la  perdre". "Le rebelle par définition" Georges Wolinski "osait dessiner tout haut ce que nous pensions tout bas", souligne-t-il.

Huit personnes qui travaillaient pour Charlie Hebdo, dont cinq de ses dessinateurs, ont été tuées le 7 janvier.

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