: Vidéo "Mangez-le si vous voulez" : une fin cruelle

"Une bien belle journée", clame le jeune homme en poussant ses volets le matin... mais elle va mal finir. Le 16 août 1870, Alain de Monéys s'en va tout guilleret à la foire d'Hautefaye (Dordogne). Il n'en reviendra pas. Six mois plus tard, une quinzaine d'hommes sont condamnés à mort ou aux travaux forcés pour l’avoir lynché, écartelé, brûlé – mais son calvaire ne s’arrêta pas là. Tout ça à cause d'une petite phrase mal interprétée... sur fond de guerre franco-prussienne.

De ce fait divers effroyable, l'écrivain Jean Teulé a tiré un roman, Mangez-le si vous voulez : "Il arrive à 14 heures dans le village, il y a 700 personnes, tout le monde le connaît ! Tout le monde l'aime bien. Deux heures après, il est mangé... Une histoire formidable !" L’adapter au théâtre ? un pari risqué mais réussi. Un seul comédien pour incarner la victime et ses bourreaux, deux musiciens, et une cuisine comme décor - un choix tout naturel  - "puisque ça parle de manger" - pour Jean-Christophe Dollé, co-metteur en scène avec Clotilde Morgiève et interprète de plusieurs rôles... 

"Acteur principal exceptionnel", audace de la mise en scène, monstruosité des faits... un spectacle très fort, dont on sort sonné.