Thérèse Desqueyroux, un film de Claude Miller
Dans "France Info Cinéma" Florence Leroy et Jean-Baptiste Urbain parlent de l'actualité des sorties de films et de DVD. Les mardi et mercredi à 8h25 et 18h10 et le dimanche à 7h52, 11h22, 13h55 et 15h10. (Ré)écoutez la chronique du mercredi 21 novembre consacrée à Thérèse Desqueyroux :
" Thérèse Desqueyroux ", un film France Info !
Un film réalisé par Claude Miller, avec Audrey Tautou, Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier.
Synopsis : dans les Landes, on arrange les mariages pour réunir les
terrains et allier les familles. Thérèse Larroque devient Madame Desqueyroux ;
mais cette jeune femme aux idées avant-gardistes ne respecte pas les
conventions ancrées dans la région. Pour se libérer du destin qu'on lui impose,
elle tentera tout pour vivre pleinement sa vie...
Claude Miller, à propos de l'origine du film : "Après
deux ou trois films chacun de notre côté, Yves Marmion, qui avait déjà produit
UN SECRET, d'après Philippe Grimbert, avait envie que nous fassions un Mauriac
ensemble. Il pensait au Désert de l'amour mais c'était un livre que je n'aimais
pas beaucoup - je le trouvais désuet et l'argument ne m'intéressait pas.
Etudiant, un roman, m'avait beaucoup marqué : Thérèse Desqueyroux. Je l'ai
relu. Tout ce que j'aime au cinéma était là : il y a dans THÉRÈSE DESQUEYROUX un
climat d'ambiguïté qui exige du spectateur un travail pour rentrer dans le
film. Mais avant de penser à l'adaptation, il me fallait penser à l'actrice qui
interprèterait Thérèse. Jacqueline, ma costumière, avait commencé un lutin pour
me montrer comment les gens étaient habillés à cette époque et il y avait dans
sa documentation ce portrait extraordinaire d'Audrey. C'était exactement l'idée
que je me faisais de Thérèse."
"Pour
moi, le cinéma, c'est filmer des gens suffisamment mystérieux pour intriguer et
séduire, même s'ils font des choses qui ne sont pas bien ; c'est une affaire d'érotisme.
Et filmer les femmes participe chez moi à cet érotisme. Les hommes m'intéressent
moins, peut-être parce que j'ai la prétention de les connaître davantage. J'ai beaucoup
plus de plaisir dès qu'une femme est sur le plateau. Ça me rappelle une phrase
de Céline dans mort à crédit, Ferdinand Bardamu rencontre un vieux copain qu'il
n'a pas vu depuis des années, et lui dit : " Mais t'as l'air tout triste ? Pourquoi
? " Et l'autre répond : " J'étais dans le métro, je suis triste parce qu'il n'y
a aucune femme dans le métro. Je suis un peu comme ça. Je suis triste quand il
n'y a pas de femme dans le métro."
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