Tourisme, installation de médecins… Bourges, capitale européenne de la culture 2028, s'attend à un "incroyable" retour sur investissement
Le maire de Bourges, Yann Galut, s'attend à un "incroyable" retour sur investissement, après que sa ville a été désignée capitale européenne de la culture 2028. "Pour préparer cette candidature, j'ai pris mon bâton de pèlerin et j'ai été dans de nombreuses villes européennes qui ont eu le titre", explique-t-il sur France Inter jeudi 14 décembre.
Une tournée qui l'a enthousiasmé. "À Bourges, j'ai un vrai problème de médecins", explique l'élu. De sa visite à Veszprém, il retient que le maire de cette ville de Hongrie "a vu les médecins débarquer" après avoir été nommée capitale de la culture 2023. "Il avait 45 postes à son hôpital où il n'y avait pas de médecins. Aujourd'hui, il refuse des médecins", ajoute Yann Galut.
Le "pouvoir d'activité incroyable" que confère ce titre se vérifie aussi dans le secteur du Tourisme. L'édile cite l'exemple de Matera, en Italie, capitale européenne de la culture 2019. "Ils ont multiplié le tourisme par dix [cette année-là] et après la fréquentation touristique s'est maintenue", il y avait "quatre fois plus de touristes qu'avant", souligne-t-il.
"On n'augmentera pas les impôts"
"Ça va attirer forcément des entreprises, des emplois, le développement de l'hôtellerie et de la restauration dans cette ville", abonde son adjoint à la culture, Yannick Bedin, au micro de France Bleu Berry. "Comment imaginer pouvoir accueillir plus d'un million de personnes l'année 2028 avec une hôtellerie de la dimension d'aujourd'hui ?", lance-t-il.
Le budget de Bourges, capitale européenne de la culture 2028, se chiffre à "45 millions d'euros" sur "plusieurs années", rappelle son maire, Yann Galut. "L'Europe va nous donner 1,5 million d'euros [directement liés à la désignation de la ville], mais elle va nous permettre d'avoir accès à d'autres financements européens qu'il va falloir aller chercher", détaille-t-il. Pour le reste, "on a demandé 12 millions d'euros au ministère de la Culture. On n'augmentera pas les impôts", s'engage-t-il par ailleurs. "On ira chercher de l'argent auprès de mécènes", assure-t-il.
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