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Canal+ : Stéphane Guy conteste son licenciement

L'ancien commentateur principal du football sur Canal+ a été licencié pour avoir soutenu un ancien collègue à l'antenne. Il conteste cette décision.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des salariés de Canal+ apportent leur soutien à Stéphane Guy, le commentateur licencié, le 5 janvier 2021 devant le siège du groupe à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). (THOMAS COEX / AFP)

"Encore sous le choc" et "abasourdi par l'injustice de la sanction", le commentateur Stéphane Guy a "formellement contesté" son récent licenciement par Canal+ qui "porte atteinte" à "la liberté d'expression", a annoncé mardi 5 janvier à l'AFP son avocat Olivier Khatchikian. Une déclaration faite le jour où plusieurs dizaines d'anciens collègues lui apportaient leur soutien par un rassemblement devant le siège de la chaîne.

Stéphane Guy, 23 ans de maison chez Canal et voix phare du foot français, a été limogé la veille de Noël pour avoir apporté son soutien à l'humoriste Sébastien Thoen, lui-même renvoyé début décembre pour une parodie visant CNews, la chaîne info du groupe, dont la maison-mère Vivendi est contrôlée par le milliardaire Vincent Bolloré. Selon son avocat, "cela fait partie des cas exceptionnels où le licenciement peut être frappé de nullité". Contacté par l'AFP, Maitre Khatchikian a précisé que le licenciement de son client venait d'être "formellement contesté", sans préciser les moyens utilisés. "Les multiples témoignages de soutien, notamment de la part de ses collègues de Canal+", donnent à Stéphane Guy "la force de tenir le coup", a-t-il ajouté.

Mardi, quelque 70 manifestants, principalement issus de la rédaction des sports, se sont rassemblés une dizaine de minutes devant les locaux de Canal+, aux portes de Paris, sans prendre la parole ni montrer leurs visages, couverts d'un masque à l'effigie du commentateur. Une façon de "signifier" qu'ils étaient "tous des Stéphane Guy potentiels, tous susceptibles d'être sanctionnés, licenciés abusivement pour un mot de travers, un salut amical à un collègue à l'antenne", selon un communiqué. "Nous voudrions pouvoir nous exprimer librement, à visage découvert mais le climat de peur qui règne et les intimidations répétées nous en empêchent", ajoutent les auteurs du communiqué, réaffirmant leur "attachement à la liberté d'expression".

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