"SAS : Rogue Heroes" : une série rock'n'roll sur les forces spéciales britanniques par le créateur de "Peaky Blinders"
Le réalisateur de "Peaky Blinders" Steven Knight revient avec une série sur la naissance du Special Air Service pendant la Seconde Guerre mondiale. À l'occasion du festival "Marseille Series Stories", Franceinfo a visionné les premiers épisodes en avant-première de cette série diffusée sur Canal+ le 1er décembre 2022.
Adaptée du roman éponyme de Ben Macintyre, la série SAS : Rogue Heroes raconte l'histoire invraisemblable de la formation de la célèbre Special Air Service, une unité des forces spéciales britanniques durant la Seconde Guerre mondiale. Le créateur de la série, Steven Knight, également à l'origine de la série Peaky Blinders, choisit de raconter l'épopée à la fois héroïque et imparfaite de ces soldats anglais, en mission dans le désert du Sahara face à l'Allemagne nazie.
À travers six épisodes de presque une heure, le public retrouve des visages bien connus, à l'instar de Connor Swindells de Sex Education, qui interprète David Stirling, l'officier à l'origine de cette nouvelle unité de commando peu conventionnelle. Pour le soutenir dans ce plan audacieux voire suicidaire, il se joint à deux autres soldats tout aussi fêlés, interprétés par les formidables Alfie Allen de Game of Thrones et Jack O’Connell de La loi de la jungle.
Une série explosive
Avec un bande son très rock'n'roll, des séquences de bagarres à mains nues et des sauts en parachutes dans le désert, la série nous promet du rythme et de l'action. Tournée dans le Sahara dans des conditions difficiles en raison de la chaleur, SAS : Rogue Heroes nous plonge dans les années 1940 en Egypte sur le terrain de guerre où s'affrontent les Alliés, comme le Royaume-Uni, l'Australie ou encore la France libre face à l'Allemagne nazie.
Sur le plan de la réalisation, la série en met plein la vue avec des images impressionnantes de vols d'avions au coucher de soleil et une couleur sable déclinée en plusieurs nuances quasi omniprésente. La production ajoute une touche d'humour chez ces soldats indisciplinés et légèrement cinglés, qui font parfois penser aux bras cassés de la série mythique Les Têtes brûlées.
Des personnages clichés
Des muscles saillants, de la sueur qui dégouline et de la testostérone à revendre, on craint au cours des premiers épisodes que les personnages tombent un peu dans le cliché et manquent de complexité. Affichés fièrement comme des hommes badass, entêtés, prêts à tout pour détruire l'ennemi, ces soldats sont aussi et surtout des hommes extrêmement violents qui ont appris à aimer tuer d'autres hommes. À voir si cette image donnée aux personnages perdure tout le long de la série où si l'on pourra s'intéresser à leur côté sombre, sensible et traumatisé sans transmettre cette vision totalement idéalisée.
Pour ce qui est de l'unique personnage féminin, les premiers épisodes la cantonnent à un rôle très stéréotypé. L'actrice franco-algérienne Sofia Boutella interprète Eve Mansour, une espionne française qui joue de sa beauté et de la séduction pour parvenir à ses fins. Cette même espionne s'amourache sans grande surprise de l'officier David Stirling, à l'origine de la formation de cette nouvelle unité spéciale très atypique.
Deux épisodes tous les lundis à 21h à partir du 1er décembre sur Canal+ ou en replay sur myCanal.
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