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Inde, Vietnam, France : quand "Masterchef" reste en travers de la gorge du public

La version indienne du programme fait grincer des dents car elle va devenir 100% végétarienne, rapporte "Le Monde". Mais l'émission de cuisine a déjà suscité d'autres polémiques.

Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le logo de l'émission "Masterchef" sur la porte d'un restaurant éphémère à Londres (Royaume-Uni), le 18 septembre 2014. (JOHN ALEX MAGUIRE / REX / SIPA)

L'émission de cuisine "Masterchef" fait recette dans le monde. Elle s'est exportée dans une quarantaine de pays. Et parfois, elle a provoqué quelques polémiques. En Inde, par exemple, une version 100% végétarienne fait grincer des dents, rapporte Le Monde (article payant), dimanche 7 décembre. Francetv info détaille trois précédentes controverses.

En Inde : la version végétarienne

En annonçant une telle formule pour la 4e saison, les producteurs se sont attiré les foudres d'une partie de la population. "En Inde, le régime alimentaire n’est pas qu’une simple affaire culinaire ou de diététique. Il est bien souvent le signe d’appartenance à une communauté", écrit Le Monde. En effet, là-bas, le végétarisme est indissociable de l'appartenance sociale. "De fait, l’immense majorité des végétariens est hindoue et issue des hautes castes, et les minorités religieuses, comme les chrétiens et les musulmans, sont non végétariens", explique le journal.

Concrètement, cette nouvelle version de "Masterchef" favorise les candidats qui ont l'habitude de cuisiner ce type de plats. Sans compter que les végétariens ne sont qu'une minorité en Inde puisqu'ils ne représentent que 40% de la population, selon une étude du Centre d’étude des sociétés en développement.

Selon le quotidien indien Economic Times (en anglais), la production de l'émission a répondu aux souhaits de la marque d’huile de cuisson Adani Wilmar, sponsor du programme. Son propriétaire est jugé proche des nationalistes hindous.

Au Vietnam : la tête d'une tortue tranchée

En octobre, une candidate de 21 ans de la saison 2 de "Masterchef" indigne les téléspectateurs en décapitant une tortue. L'Express a capturé ces images diffusées sur la chaîne sud-coréenne VTV3.

Le Huffington Post rapporte que le public a été profondément choqué par la séquence. Selon un sondage, 70% des personnes ont estimé que ces images n'avaient pas à être montrées.

La chaîne s'est ensuite excusée et Shine Group, qui gère les droits internationaux de "Masterchef", a déconseillé "fermement les épreuves consistant à préparer des animaux vivants".

En France : la salade niçoise qui ne passe pas

En décembre 2013, pour la finale, les candidats doivent réinterpréter la célèbre salade niçoise. Amandine Chaignot, chef étoilée, indique que la salade contiendra des haricots verts, des tomates, des anchois, et des pommes de terre. Des haricots verts ? Des pommes de terre ? De nombreux téléspectateurs s'étranglent devant leur poste, rapportent notamment Le Point, Le Parisien ou encore L'Express.

Il n'y a pas de légumes cuits dans la salade niçoise, martèlent les mécontents. "La salade niçoise est un sujet passionnel parce qu'il touche à notre identité. La déformer, c'est nier notre histoire, nos traditions, notre patrimoine", explique à Nice-Matin Denis Zanon, qui travaille à l'office du tourisme de Nice. "On a atteint le pompon lorsqu'une candidate a ajouté son grain de sel en recommandant la salade frisée, s'insurge Félix Macri, membre de la Remembrança nissarda, association qui veille aux traditions niçoises.

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