Cet article date de plus de six ans.

Affaire Jeremstar : deux accusateurs de Pascal Cardonna, alias "Babybel", s'apprêtent à retirer leurs plaintes

Annoir S. et Jason F. estiment avoir été manipulés par le paparazzi Jean-Claude Elfassi, qui voulait, selon eux, "se venger" de Jeremstar en s'en prenant à son ami Pascal Cardonna.

Article rédigé par Ilan Caro
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le chroniqueur Jeremstar, le 5 octobre 2017. (JOEL SAGET / AFP)

Le "Jeremstargate" est-il en train de se dégonfler ? Selon nos informations, Annoir S. et Jason F., qui avaient tous deux porté plainte fin janvier contre Pascal Cardonna, lui ont fait savoir, mardi 6 février, qu'ils avaient l'intention de retirer leurs plaintes respectives.

"Tu n'as pas mérité tout ce qui t'arrive. Je fais en sorte de te laver de tout dans les médias et sur Twitter", a écrit Annoir S. dans un e-mail adressé à Pascal Cardonna mardi matin. Contacté par franceinfo, Annoir n'a pas répondu à nos sollicitations.

L'irruption du paparazzi Jean-Claude Elfassi

Le jeune homme, qui accusait Pascal Cardonna de "viol sur mineur", avait dès lundi annoncé sur son compte Snapchat que le quinquagénaire avait été "assez puni" par la curée médiatique et qu'il retirerait donc sa plainte. Une vidéo dans laquelle il ne revenait pas sur la teneur de ses accusations initiales, à savoir une fellation non consentie que lui aurait pratiquée Pascal Cardonna lors d'une soirée en février 2016 – il avait alors 17 ans.

L'autre jeune homme à avoir porté plainte contre Pascal Cardonna, Jason F., pour "corruption de mineur" et "recours à la prostitution de mineur", a lui aussi l'intention de se désister. Il maintient avoir eu une relation sexuelle tarifée avec Pascal Cardonna lorsqu'il avait 15 ans. Mais il s'est engagé auprès de l'intéressé à retirer sa plainte en échange du retrait de celle déposée par Cardonna pour "dénonciation calomnieuse".

Derrière ce revirement s'est tramé un scénario à peine croyable. Dans sa vidéo postée sur Snapchat, Annoir explique avoir été manipulé par un nouveau protagoniste dans cette affaire : le paparazzi Jean-Claude Elfassi. Mi-janvier, ce sulfureux photographe people aurait proposé à Annoir et Jason, qui se connaissent, de les aider. Quelques jours plus tard, comme le raconte Buzzfeed, ils se retrouvent à Nîmes (Gard) en compagnie de l'avocat d'Elfassi, Kamel Benamghar, qui à partir de cette date assure également la défense d'Annoir. Le dossier de Jason, lui, sera suivi par l'avocat parisien du paparazzi, Alexandre Blondieau.

"Pascal Cardonna est essoré par cette affaire"

Jean-Claude Elfassi fait alors feu de tout bois sur les réseaux sociaux, encourageant chaque victime potentielle du duo Cardonna-Jeremstar à porter plainte auprès de l'un ou l'autre avocat. Quel était son intérêt ?  "Il avait une dent contre Jeremstar et il voulait se venger", explique Annoir, qui dit avoir été manipulé par Elfassi. Dans sa vidéo, le jeune homme assure que sa plainte, comme celle de Jason, ne devait viser que Pascal Cardonna. "Mais ils ont modifié les plaintes et se sont amusés à vouloir mettre Jeremstar pour faire du buzz", accuse-t-il. C'est donc lassé par ces manipulations présumées qu'Annoir aurait décidé de jeter l'éponge, et de retirer sa plainte.

L'avocat de Pascal Cardonna, Christophe Dubourd, a pris acte des intentions des deux ex-accusateurs. "Pascal Cardonna est essoré par toute cette affaire, maintenant il va pouvoir sécher. Mais le mal est fait", commente-t-il. "Je suis en état de mort sociale, j'ai perdu tous mes amis", confie l'intéressé, qui souhaite être entendu par la police pour "laver son honneur".

De son côté, Jérémy Gisclon, alias Jeremstar, qui était également visé par ces plaintes, est désormais blanchi par ses deux accusateurs. Son avocate, Aude Weill-Raynal se veut toutefois prudente. Malgré un coup de fil "d'une personne se présentant comme Annoir" l'informant de l'abandon de la plainte, elle attend désormais une confirmation écrite.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.