La femme du jour. Léa Salamé, la fonceuse du PAF

Nom : Salamé. Prénom : Léa. Âge : 39 ans. Métier : journaliste. Pourquoi elle ?  Parce qu’elle présente L’Émission Politique sur France 2. C’est sa 3ème saison. Et elle redémarre en fanfare jeudi 27 septembre avec Édouard Philippe et Laurent Wauquiez.

Léa Salamé : C’est très intéressant, parce qu’ils se détestent

              [Un regard toujours aiguisé, un appétit intact pour la politique. Mais un visage un peu plus creusé, et quelques cernes en plus. La maternité est passée par cette femme, et elle a, semble-t-il, apaisé sa notoriété]

C’est vrai, je me sens plus sereine

Nathalie Bourrus : vous êtes clivante. Vous pouvez agacer. On vous a souvent appelée "la snippeuse". Vous l’êtes ? 

C’est venu de chez Ruquier, quand j’étais dans l’émission On n’est pas couchés. Ça a été une opportunité formidable, un vrai passeport pour moi. Je ne sais pas si je suis une snippeuse, mais mon obsession c’est la contradiction, comme dans le journalisme angle saxon.

                  [Cette contradiction, elle la donne chaque matin sur France Inter, dans le 7-9. Elle en a même fait une marque de fabrique. Quand Nicolas hulot annonce sa démission, c’est face à Léa Salamé et Nicolas Demorand. La journaliste a cette phrase, qui sort tout de go : "Vous êtes sérieux ?" - ce moment est inouï]

Et cette phrase me vient comme ça.

                  [Après l’annonce de Hulot, Léa Salamé parlera "d’un moment de grâce". Elle ne pense vraiment qu’à elle et sa carrière, hurleront, ses détracteurs. Déjà en 2015, la journaliste suscitera l’admiration ou l’irritation. Face à François Hollande, à propos de l’immigration, elle lui réplique : "Vous plaisantez ?" En remontant plus loin, elle en a eu une autre, quand elle était sur iTélé : "J’ai fait péter le décolleté !"]

Ça, je préfère l’oublier, parce que dans l’oreillette, on me lançait sur la Syrie, mais je ne savais pas que j’étais a l’antenne. 

                 [Elle semble mal à l'aise, tout comme lorsqu’on met son couple en avant (elle partage sa vie avec Raphael Glucksman, le père de son enfant). Une pudeur orientale qui refait surface. Le Liban natal de Léa Salamé est bien là, Liban fait de miel et d’ambition dévorante.]

A bientôt 40 ans, êtes-vous dévorée par l’ambition ?

Je me sens plus calme là-dessus, j’ai du temps.

                 [Ce qui ne l’empêche pas de s’imaginer, un jour peut-être, diriger une rédaction. Un mot pour la définir ? Fonceuse. Elle fait fi des horreurs qu’on peut lire sur elle, elle passe son chemin, et ne s’attache qu’à ce qui la porte.]