Eve Gilles, Miss Nord-Pas-de-Calais, élue Miss France 2024

La nouvelle "reine de beauté" succède à Indira Ampiot, Miss Guadeloupe.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Eve Gilles, Miss France 2024, à Dijon (Côte-d'Or), samedi 16 décembre 2023. (ARNAUD FINISTRE / AFP)

Miss Nord-Pas-de-Calais a été élue Miss France 2024, samedi 16 décembre à Dijon (Côte-d'Or). Originaire de Dunkerque, Eve Gilles, 20 ans, a fait de sa candidature le symbole de la "diversité" féminine. "Personne ne doit vous dicter qui vous êtes", avait-elle déclaré lors du concours de beauté, revendiquant ses cheveux coupés court comme une différence par rapport aux autres Miss, toutes à la chevelure longue.

La nouvelle "reine de beauté", qui succède à Indira Ampiot, Miss Guadeloupe, a été élue par les téléspectateurs, pour une moitié de la note, et par un jury de sept femmes, pour l'autre moitié. La jeune femme a été sélectionnée au terme d'un grand "show", selon les mots de Jean-Pierre Foucault, 76 ans et présentateur depuis 1995.

Le concours intervient après une condamnation par le tribunal de Lille mardi, de la filiale de TF1, e-TF1, et la société Endemol qui coiffait alors la Société Miss France. En cause, la diffusion à près de huit millions de téléspectateurs des images de deux Miss régionales, filmée la poitrine nue, le 15 décembre 2018, par une caméra installée à leur insu. Les organisateurs avaient présenté leurs excuses pour ce "couac" mais l'accroc ajoute à la polémique entourant le concours de beauté qui, malgré quelques réformes, reste très critiqué.

Symbole de réussite ou élection misogyne ?

Désormais centenaire, Miss France est un symbole de "réussite", assure la Société Miss France. "C'est un ascenseur social", affirme sa présidente Alexia Laroche-Joubert, évoquant des Miss devenues "femmes d'affaires, médecins ou encore réalisatrices". Les critères ont de plus été "modernisés", assure-t-elle. Une candidate n'a désormais plus de limite d'âge et peut être transgenre, mariée, mère… et même tatouée.

Cette "évolution" est cependant encore loin de satisfaire les féministes. "C'est du 'feminist-washing' : on reste dans une élection très misogyne", estime Mélinda Bizri, de la Ligue des droits de l'Homme à Dijon, qui appelait au boycott de la cérémonie avec de nombreuses autres associations. "Les femmes se violentent toute leur vie pour atteindre ces critères fantasmagoriques, selon des schémas qui mettent très longtemps à se déconstruire", souligne-t-elle.

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