Un artiste installe des Robots strip-teaseurs à Nantes pour dénoncer la société voyeuriste
Deux robots se mêlent aux danseuses dans un club nantais jusqu'à la fin du mois de septembre. Une installation de l'artiste britannique Giles Walker.
Des humanoïdes dans un club de strip-tease. Une première en France et une action artistique pour dénoncer la société du voyeurisme. Cette installation de l'artiste londonien Giles Walker dans un club de Nantes est une première en France. Il utilise, comme à son habitude, des matériaux de récupération pour donner vie à ses robots. Ici, les têtes des danseuses sont en fait des caméras de vidéo-surveillance.
Alerter les humains
Giles Walker n'a pas voulu faire une installation sur l'univers du strip-tease ou sur la place et l'image de la femme dans cet environnement. En installant des robots au milieu des danseuses, c'est à tout le monde qu'il veut s'adresser. Son idée est de dénoncer la société de la surveillance permanente dans laquelle nous vivons. L'idée lui est venue il y a une dizaine d'années, lorsque la ville de Londres s'est équipée de milliers de caméras. "Nous étions en train de devenir la société la plus surveillée au monde", explique-t-il. "Alors j'ai voulu alerter sur cette tendance en combinant l'idée de la surveillance et celle du voyeurisme".
Les prochains robots-danseurs filmeront les clients
Après un passage remarqué l'année dernière au célèbre CES de Las Vegas, le salon mondial des nouvelles technologies, les robots ont fait leur apparition à Nantes. Pour les gérants du club, il s'agissait surtout de créer l'événement et de prouver que les hommes, et surtout les femmes, n'étaient pas prêt(es) d'être remplacés par des robots dans tous les domaines. L'artiste, lui, a déjà poussé sa réflexion plus loin. Il va donner vie à une nouvelle génération de robots-danseurs. Cette fois-ci les têtes / caméras de surveillance fonctionneront. Les spectateurs seront filmés et leur image projetée sur écran géant. Pas sûr que tout le monde apprécie...
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