Un pensionnaire de la Comédie-Française condamné pour avoir menacé de mort son ex-compagne
Nâzim Boudjenah a été condamné mardi à Paris à six mois d’emprisonnement avec sursis pour des menaces de mort sur une ancienne petite amie.
Un pensionnaire de la Comédie-Française a été condamné mardi à Paris à six mois d'emprisonnement avec sursis pour des menaces de mort sur une ancienne petite amie, mais il a été relaxé des violences pour lesquelles il était poursuivi.
Le tribunal correctionnel a condamné Nâzim Boudjenah pour des menaces proférées en 2019 et 2020, assortissant sa peine d'un sursis probatoire de deux ans avec interdiction de contacter la victime, une obligation d'indemnisation et de soin. Le comédien a cependant été relaxé pour des violences en mars 2020 et les poursuites pour d'autres violences ont été annulées pour une raison de procédure. Il a aussi eu une dispense d'inscription au bulletin N°2 du casier judiciaire. Il devra par ailleurs verser 1 500 euros à la jeune femme au titre du préjudice moral.
La victime s’exprime sur les réseaux sociaux
Son ancienne petite amie Marie Coquille-Chambel, qui anime une chaîne YouTube sur le théâtre, avait affirmé sur les réseaux sociaux le 29 juin 2020 avoir porté plainte après avoir été frappée à trois reprises et menacée de mort par le comédien, qu'elle n'avait pas nommé. "Je crois que l'omerta n'est plus possible dans le théâtre et je refuse qu'une autre puisse subir de telles violences", avait-elle indiqué.
Au moment où l'affaire avait été évoquée dans la presse, la Comédie Française s'était dite "profondément choquée" par ces faits et avait affirmé qu'elle prendrait "toutes les mesures qui s'imposent".
"Justice a été rendue aujourd’hui"
Après cette plainte, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour "violences volontaires par ex-conjoint ou ex-partenaire", à l'issue de laquelle Nâzim Boudjenah avait été renvoyé devant la justice. Il a toujours contesté les faits. "Justice a été rendue aujourd'hui", a tweeté Marie Coquille-Chambel après le prononcé de la décision. "Ce qu'il faut retenir, c'est qu'elle est reconnue dans son statut de victime", s'est félicitée son avocate Me Anne Lassalle.
Au contraire, l'avocate du prévenu, Me Florence Bourg, a estimé que "la relaxe générale sur les violences est essentielle". "Enfin la justice est passée après des mois et des mois de dénonciation sur les réseaux sociaux et dans les médias par la plaignante", a-t-elle ajouté.
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