Vidéo "C'est l'impossible qui devient possible" : le chanteur Mika se confie sur son rôle de parrain du Téléthon 2024

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Article rédigé par Antonin Bodiguel
France Télévisions
Révélé en 2007 avec son album "Life in Cartoon Motion", Mika, le chanteur libano-américano-britannique de 41 ans a décidé de "faire une pause avec la télévision française". Après 6 albums, la star de la pop souhaite se consacrer pleinement à son rôle de parrain de la 38ème édition du Téléthon.

C'est le visage de l'édition 2024 du Téléthon. Mika sera le parrain de l'événement caritatif, qui se tiendra les vendredi 29 et samedi 30 novembre. A cette occasion, l'artiste libano-britannico-américain se confie dans "Passé, présent, futur", diffusé sur les réseaux sociaux de franceinfo. Cet enfant de l’exil et artiste sans frontières décortique la frise chronologique de sa carrière, qui prend racine dès son jeune âge au Liban.

Né à Beyrouth en 1983, Michael Holbrook Penniman Jr., a passé une partie de son enfance à Paris, après avoir fui le Liban, puis a emménagé à Londres avec ses parents à l’âge de 8 ans. Une jeunesse marquée par des influences culturelles variées qui l'ont façonné dès le plus jeune âge. "Quand je pense d'où je viens, je ne pense pas à un endroit. Je pense à la cuisine, je pense à une communauté, je pense à ce mix entre cette petite enfance parisienne avec cette bulle libanaise transplantée de Beyrouth, cette éducation et mon adolescence anglaise", se remémore avec nostalgie le chanteur.

"Un cocon musical"

"La créativité, les idées et cette fibre artistique étaient un passeport beaucoup plus significatif que mon passeport américain", rapporte Mika. Le chanteur se souvient aussi de son enfance marquée par des faits de harcèlement, alors qu'il avait huit ans. "J'ai commencé à avoir beaucoup de problèmes avec la dyslexie, je ne lisais pas, je ne pouvais pas écrire. J'ai arrêté de parler pendant quelques mois et cela a provoqué des problèmes en classe, et notamment avec une prof. Et là, je suis viré de l'école.", se souvient-il. 

C'est à ce moment-là que Mika rencontre, Ala, sa prof de piano russe qui lui fait découvrir la musique : "C'est devenu une obsession. J'étais dans un cocon musical. Je faisais ça 4h, 5 h par jour. Six mois plus tard, je suis à l'Opéra Royal [de Londres]." Un univers qui lui permet de se sentir lui-même. "Ici, personne ne se moque de l'autre, j'ai un job et on paye pour ça", conclut le chanteur avec un large sourire. 

Engagé contre le harcèlement scolaire et l'homophobie

Artiste aux mille facettes, la carrière de Mika ne résume pas simplement à la musique. L'artiste entend aujourd'hui s'investir pour des causes qui lui semblent nobles, en témoigne son nouveau rôle de parrain de la 38e édition du Téléthon : "La raison pour laquelle je fais le Téléthon est simple. Le Téléthon, le Généthon, c'est quelque chose d'assez miraculeux et d'inspirant. C'est l'impossible qui devient possible, c'est la force de la croyance dans l'impossible."

Un engagement qui résonne aussi avec ses récentes prises de position pour les enfants du Liban auprès de l'Unicef, ou encore contre le harcèlement scolaire et l'homophobie. "L'idée de s'engager, c'est une réponse naturelle et humaine. On le fait tous d'une manière différente. C'est pour ça qu'un engagement n'est pas plus valable qu'un autre. Il y en a certains qui font plus de bruit que d'autres, mais ça peu importe", assure le chanteur.

Après six albums et des tournées à l'international, Mika, souhaite continuer à créer, imaginer : "Comment continuer à rester curieux ? Comment continuer à cultiver la créativité ? Comment construire des choses", s'interroge le chanteur du haut de ses 41 ans. Si Mika souhaite laisser une trace, c'est celle du "beau". "J'espère au moins une fois atteindre à quelque chose qui est vraiment beau. Je sens que je n'y suis pas encore et j'aimerais bien y arriver", conclut-il.

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