: Vidéo On a suivi le championnat de France de tricot

Le "speed knitting", ou tricot de vitesse, peut sembler être "de la rigolade" comme l'explique une participante, mais les concurrentes sont très sérieuses. "On envoie des mailles, ça plaît bien au public", ajoute-t-elle. C'est un véritable spectacle où chaque rang compte. "Comme vous le savez, c'est le maximum de rangs qui compte !", rappelle le commentateur.

Catherine Bouënard, surnommée "la Lucky Luke du tricot" ou "la Speedy Gonzalez", était une véritable légende de la discipline. "J'ai le record de France, 9 fois championne depuis 10 ans, avec 267 mailles en 3 minutes", dit-elle fièrement. Pour elle, "une maille, c'est un double trait, un petit signe 'V' sur une rangée".

Catherine Bouënard, la reine déchue

Pendant des années, Catherine Bouënard régnait sans partage sur le speed knitting français. "Dès que j'ai un petit peu de temps, je tricote", confie-t-elle, montrant son incroyable dévouement à son art. Avec ses innombrables pelotes de laine, "c'est un peu comme dans un magasin" chez elle.

Mais cette année, l'impensable s'est produit. Malgré une préparation millimétrée, des techniques de respiration et l'utilisation de talc pour ses mains moites, Catherine Bouënard a dû s'incliner face à sa rivale de toujours, Isabelle Stieger. "J'ai fait 3 minutes abominables, je le voulais tellement ce 10ème titre", regrette-t-elle.

Isabelle Stieger, une nouvelle reine pour le tricot

Avec un score de 230 mailles, Isabelle Stieger, ergothérapeute en psychiatrie, a créé la surprise en détrônant la légendaire Catherine Bouënard. "D'habitude je suis la 2ème, et là sur un malentendu, je suis championne", s'émerveille la nouvelle reine.

Utilisant le tricot dans son travail "pour permettre aux patients une meilleure image d'eux-mêmes", Isabelle Stieger voit dans ce titre une belle reconnaissance. Mais elle ne compte pas s'arrêter là : "Je lui laisse qu'une année, hein ! Isabelle, je te le laisse pour un an", prévient-elle à sa rivale.

Le tricot, un loisir tendance qui fédère les générations, semble promis à un bel avenir. Comme le souligne une spectatrice, "ce n'est pas un truc de vieux". Des jeunes s'y mettent, organisant même des "soirées tricot et soupe" pour se lancer des défis amicaux. Qui sait, peut-être les retrouvera-t-on l'année prochaine sur la scène du championnat ?