: Vidéo Que cache la vente de roses à la sauvette ?
Pour comprendre tout ce système, Oscar Coop-Phane s’est rendu en Éthiopie où il a rencontré des cueilleuses qui coupent tout au long de la journée des roses dans des conditions “dégradantes et dégradées”. Dans ce système très genré, les hommes, eux, pulvérisent des produits nocifs avec un équipement non adapté qui causent des problèmes de santé lourds. “Ce que leur proposent les propriétaires des serres pour se protéger des pesticides, c'est de boire un demi-litre de lait par jour. C'est terrible parce que, effectivement, humainement, c'est vraiment sordide. Et de l'autre côté, en termes d'écologie, c'est aussi terrifiant. Parce que, ces serres-là, qui appartiennent jamais aux Éthiopiens pompent toute l'eau qui est là et donc tous les agriculteurs autour se retrouvent sur la paille, c'est le cas de le dire, ils ne peuvent plus rien cultiver. Et puis bon, après, ça part en avion-cargo. Donc là encore en période de Saint-Valentin, il y a sept à huit avions-cargos par jour qui partent d'Addis Abeba avec des cartons de roses qui sont aplaties, frigorifiées et qui arrivent à Aalsmeer, aux Pays-Bas, donc dans ce fameux marché aux fleurs dont je parlais.”
Que faire ?
Si cette industrie de la rose est aussi polluante que dégradante pour ces travailleuses et travailleurs, l’auteur explique qu’il n’existe pas de réelles solutions. “Les cueilleuses que j'ai rencontrées là-bas, par exemple, elles étaient ravies de ce travail et pouvaient survivre grâce à ça, quand d'autres n'ont pas du tout de boulot. Alors, c'est toute la question, mais c'est la question du capitalisme en général alors, qu'est-ce qu'on fait ? Parce que si on soutient, si on achète, disons, ça peut soutenir des personnes qui en ont besoin et en même temps, on alimente cette machine qui est monstrueuse.”
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