Dakar 2025 : "C'est dur à avaler", regrette Sébastien Loeb, contraint à l'abandon par les organisateurs
Le sort s'acharne. Pour sa neuvième participation au Dakar, Sébastien Loeb a encore dû s'avouer vaincu. Victime de plusieurs tonneaux lors de la 3e étape, mardi, le pilote français n'a pas été autorisé à repartir au volant de sa Dacia, mercredi 8 janvier. "L'arceau de sécurité du Dacia Sandrider est endommagé. L'inspection des commissaires techniques de la FIA a conduit à l'interdiction de départ pour l'étape 4", a annoncé la direction de la course sur son compte X (anciennement Twitter).
Une disqualification qui ne convient pas au principal intéressé. "La décision des commissaires hier [mardi], honnêtement, c'est dur à avaler. Je la trouve frustrante et décevante car, pour moi, elle n'est pas fondée sur des arguments solides", a dit l'Alsacien dans une déclaration en anglais transmise à la presse par son écurie.
Pour le nonuple champion du monde WRC, c'est une nouvelle désillusion. Depuis sa première participation en 2016, il a souvent fait preuve de rapidité en course (quatre victoires d'étape lors de cette première année, 28 au total en neuf éditions), mais a régulièrement été puni soit par des fautes, soit par des défaillances mécaniques. L'année 2025 ne changera pas cette dynamique. S'il avait perdu du temps mais limité la casse lors de l'étape "48h chrono" entre dimanche et lundi, cette 3e étape a mis fin à tous ses espoirs.
"La ligne qu'ils ont définie ne me semble pas adaptée à notre discipline"
De leur côté, le pilote français et Dacia soutiennent que l'impact sur l'arceau survenu lors du tonneau ne menaçait pas l'intégrité physique de l'équipage. Ils ont d'ailleurs fait appel de la décision, mais cela ne changera rien au fait que la légende des rallyes est désormais hors-course, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) ne devant pas se prononcer sur le dossier avant plusieurs mois.
"Bien sûr, la sécurité est très importante, je le comprends. Mais la ligne qu'ils ont définie ne me semble pas adaptée à notre discipline, où nous conduisons dans des conditions extrêmes", a estimé Sébastien Loeb avant d'exprimer ses regrets sur ce qui pouvait l'attendre lors de cette 47e édition du Dakar. "Avec 1h15 de retard sur les leaders, rien n'était encore perdu. C'est sûr qu'on avait une sacré pente à remonter mais il y avait des opportunités à saisir. Malheureusement, c'est comme ça..."
Sur le podium final lors des trois dernières éditions (3e en 2024, 2e en 2023 et 2022), Sébastien Loeb, qui avait fini à la deuxième place du rallye du Maroc en octobre, devra bel et bien encore patienter pour décrocher ce sacre tant convoité sur le rallye-raid le plus prestigieux de la planète.
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