Dakar 2025 : Sébastien Loeb perd beaucoup après des tonneaux, une moto française gagne avec Lorenzo Santolino... Ce qu'il faut retenir de la 3e étape

L'Alsacien n'a encore une fois pas été verni, mardi, en étant victime d'un sérieux crash en tout début de parcours.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Victime d'un violent crash en début de tracé, Sébastien Loeb a pu reprendre la course mais sa Dacia a sérieusement été endommagée, à l'occasion de la 3e étape du Dakar, le 7 janvier 2025. (FLORENT GOODEN / AFP)

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après la punitive "48 heures chrono" de près de 1 000 km de spéciale, les pilotes ont pris part, mardi 7 janvier, à une 3e étape raccourcie à cause des fortes pluies attendues sur le parcours entre Bisha et Al Henakiyah (Arabie saoudite). Après avoir bien limité la casse la veille, Sébastien Loeb (Dacia) est parti en tonneaux et semble toujours aussi maudit sur les routes du Dakar. Il a peut-être déjà abandonné tout espoir de remporter le célèbre rallye-raid. En moto, Lorenzo Santolino, au guidon de la marque française Sherco, a mis fin à l'hégémonie de Daniel Sanders (KTM), toujours leader de l'épreuve.

Sébastien Loeb part en tonneaux et perd plus d'une heure au général

Il pensait, peut-être, avoir fait le plus dur entre dimanche et lundi lors de la terrible étape "48 heures chrono", ne concédant qu'une dizaine de minutes sur le leader Henk Lategan (Toyota). Mais la malédiction semble s'acharner sur Sébastien Loeb. Victime d'un violent crash en début de parcours (km 12), le Français et son co-pilote belge Fabian Burgin ont, certes, pu repartir mais ont surtout concédé au passage de la ligne d'arrivée plus d'une heure sur le vainqueur du jour, Saood Variawa (Toyota).

Au volant de sa Dacia, et près de 50 km après son accident, le nonuple champion du monde WRC a été contraint à un nouvel arrêt, de près de 40 minutes cette fois-ci. Un retard sans doute fatal dans la course au sacre suprême qu'il vise tant depuis ses débuts dans le rallye-raid en 2016. Après seulement cinq jours de course, l'Alsacien pointe donc à 1h14'45'' du leader sud-africain Henk Lategan.

"Nous avons pu continuer mais soudain la biellette de direction a cassé, à cause du tonneau je pense [...] Ensuite nous avons eu un problème de surchauffe du moteur. Nous avons essayé de finir l'étape. Nous y sommes arrivés mais à la fin nous avons perdu une heure", a-t-il regretté à l'arrivée de la spéciale.

Nasser Al-Attiyah reprend du temps sur Henk Lategan, record de précocité pour Saood Variawa

Henk Lategan n'a pas forcément passé une mauvaise journée, mais il voit surgir dans son rétroviseur un concurrent redoutable en la personne de Nasser Al-Attiyah (Dacia). Le Qatarien, quintuple vainqueur du Dakar, a fait la bonne opération de la journée en grimpant sur la deuxième place du général provisoire, pointant désormais à 7'17'' de Henk Lategan. Ce dernier a perdu, mardi, près de quatre minutes sur le coéquipier de Sébastien Loeb.

La très belle histoire de la journée revient au jeune Saood Variawa. A seulement 19 ans, le Sud-Africain s'est offert sa première victoire en carrière, en compagnie de son copilote français, François Cazalet. Il établit ainsi un record de précocité. Un an seulement après ses débuts sur le Dakar, le coéquipier de Henk Lategan a été récompensé de sa fin de spéciale, pleine de panache. Il l'emporte de quelques secondes seulement devant la Mini du Français Guerlain Chicherit (à 33''), et la Toyota de l'Américain Seth Quintero (à 1'48'').

En moto, Lorenzo Santolino s'illustre au guidon de sa Sherco

Une victoire franco-espagnole. Celui qui est surnommé "Santo" a fait briller, mardi, sur le tracé exigeant de cette 3e étape raccourcie, son bolide de la marque française basée à Nîmes, Sherco. Lorenzo Santolino a été le plus habile lors des 327 km de spéciale pour l'emporter devant les Américains de chez Honda, Ricky Brabec (+4'01'') et Scott Howes (+4'10''). C'est une première pour le constructeur tricolore depuis 2019 et la victoire du Français Mickael Metge à Pisco (Pérou).

Il a mis un terme à la domination insolente, depuis le début du Dakar, de Daniel Sanders (KTM), invaincu jusqu'ici sur les routes du rallye-raid. L'Australien reste néanmoins premier du général devant Scott Howes (+1'57''). Premier tricolore du général, Adrien Van Beveren a concédé un peu de temps mardi, et pointe à plus de 16 minutes de Daniel Sanders.

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