Spanghero accuse son fournisseur aprÚs la découverte de mouton britannique
Selon RTL, 57 tonnes de viande de mouton britannique, interdites à l'importation, ont été retrouvées dans l'entreprise française.
C'est une nouvelle découverte suspecte. Selon une information de RTL, publiée mardi 19 mars, 57 tonnes de mouton britannique, viande interdite à l'importation en France, ont été découvertes chez Spanghero, déjà mis en cause dans le scandale de la viande de cheval. Voici les principales accusations adressées à l'entreprise et ses réponses.
La découverte de mouton britannique
Accusation. Selon RTL, le parquet de Carcassonne (Aude) aurait Ă©tĂ© averti par la brigade nationale d'enquĂȘte vĂ©tĂ©rinaire aprĂšs la dĂ©couverte de cette viande destinĂ©e Ă fabriquer des merguez. Elle Ă©tait "dĂ©coupĂ©e selon la mĂ©thode de la viande sĂ©parĂ©e mĂ©caniquement, une technique interdite sur les ovins, bovins et caprins en Europe en raison du risque de prĂ©sence de prion (vache folle)".
Défense. Contactée par la radio, Spanghero minimise l'affaire et parle "d'une négligence, rien de grave". L'entreprise, "une nouvelle fois trompée par son fournisseur", n'y est "pour rien", affirme son PDG, Barthélémy Aguerre. Selon le  ministÚre de l'Agriculture, la viande prohibée a été livrée par Draap Trading, appartenant au trader néerlandais Jan Fasen, déjà incriminé dans le scandale de la viande de cheval. Elle était facturée comme de l'"agneau haché" avec l'étiquette "viande dénervée d'agneau", masquant qu'il s'agissait de viande découpée avec une technique interdite dans l'UE. Explications de France 3 :
La réception de produits identifiés comme du cheval
Accusation. Selon la répression des fraudes, mi-février, Spanghero a "réceptionné" pendant six mois 750 tonnes de viande de cheval, "avec l'étiquette douaniÚre" (0205 0080 00) y correspondant, comme l'ont montré les factures saisies entre le trader chypriote Draap et la société française.
DĂ©fense. Le PDG de Spanghero avait rĂ©pondu ne pas connaĂźtre ce numĂ©ro et l'avoir confondu avec un simple code article. "Nous ne connaissions pas ce code", dont la mention "n'est pas obligatoire".Â
Des estampilles sanitaires modifiées
Accusation. Le ministre de l'Agriculture, StĂ©phane Le Foll, avait assurĂ©, le 18 fĂ©vrier, "que des estampilles sanitaires [destinĂ©es Ă identifier les carcasses avaient] bien Ă©tĂ© modifiĂ©es". Sans prĂ©ciser s'il s'agissait de nĂ©gligence ou d'une fraude. L'agrĂ©ment sanitaire accordĂ© Ă Spanghero avait Ă©tĂ© suspendu mi-fĂ©vrier jusqu'Ă ce que la Brigade nationale d'enquĂȘtes vĂ©tĂ©rinaires rende son rapport, le 22 fĂ©vrier. Les activitĂ©s de transformation ont pu reprendre, pas celles de nĂ©goce.Â
DĂ©fense. Avant mĂȘme la publication de ce document, la direction de Spanghero avait dĂ©cidĂ© d'arrĂȘter ses activitĂ©s de nĂ©goce, pour se concentrer sur son "cĆur de mĂ©tier", la prĂ©paration et la fabrication de produits Ă base de viande. Spanghero a Ă©galement portĂ© plainte auprĂšs du procureur de Paris, le 28 fĂ©vrier, pour tromperie et escroquerie.
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