TEMOIGNAGE FRANCE INFO. "A chaque fonctionnaire brûlé, ils explosaient de joie", raconte un policier blessé à Paris, en marge du défilé du 1er-Mai
À Paris, six policiers ont été blessés, dont deux sérieusement, en marge du défilé du 1er-Mai. L'une des victimes de ces heurts témoigne, mardi sur franceinfo, de la violence des attaques.
À Paris, plusieurs dizaines de manifestants cagoulés s'en sont pris aux forces de l'ordre, en marge du défilé du 1er-Mai. Les heurts ont fait six blessés parmi les policiers dont deux sérieusement touchés. Un CRS de 44 ans a été légèrement brûlé à une jambe. Il témoigne, mardi 2 mai, de la violence des attaques.
La volonté de "tuer du flic"
Stéphane Trigallez appartient à la compagnie de CRS d'Orléans. À 44 ans, après 18 ans de service, il a vu de multiples situations difficiles, mais jamais de déchaînements aussi sévères. "J’ai déjà connu des manifestations violentes", raconte le CRS, qui cite les rassemblements contre le Contrat première embauche en 2006 (CPE) et les violences urbaines en Seine-Saint-Denis (93). "Ce que j’ai connu hier (lundi 1er mai), c’est ce qu’il y avait de plus violent", ajoute Stéphane Trigallez en évoquant les cocktails Molotov, les fusées de détresse et les tirs de mortier.
On a subi une pluie de cocktails Molotov où à chaque fois qu’on a eu un fonctionnaire brûlé, ils explosaient de joie, comme s'ils avaient marqué un but en finale de Coupe du monde.
Stéphane Trigallez, CRSà franceinfo
Le CRS, membre du syndicat Unité SGP Police FO, affirme que les assaillants étaient "heureux de voir un flic brûlé" et se dit convaincu de la préméditation des attaques. "Ils viennent vraiment pour casser et tuer du flic", dit-il. Le policier cite les multiples protections des casseurs cagoulés qu'il a vues. "lls sont équipés, avec des protège-tibias, des masques à gaz, des masques au niveau des yeux et des bâches pour se protéger", égrène le policier. Lundi, il se trouvait à proximité du policier gravement brûlé au visage.
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