Défilés du 1er-Mai : les syndicats en ordre dispersé
Cette année, loin des grandes mobilisations, les syndicats fêtent le 1er-Mai chacun de leur côté.
Ce qu'il faut savoir
A chacun son 1er-Mai : même si les leaders ont réaffirmé vendredi leur attachement à la Fête du travail, la CGT va conduire des cortèges anti-austérité avec trois autres syndicats, la CFDT accueille de son côté des jeunes pour un festival à Paris, tandis que Force ouvrière fait cavalier seul.
• Tous l'ont rappelé. Malgré les divisions, "il est important de continuer de marquer le 1er-Mai", a affirmé l'ancien dirigeant de la CGT Bernard Thibault. Pour Luc Bérille, le secrétaire général de l'Unsa, défiler à cette occasion "a encore du sens". Laurent Berger, n°1 de la CFDT, a assuré qu'il "tenait" à "la fête des travailleurs".
• Pour autant, chaque organisation le fait à sa manière. Dans la capitale, la CGT, la FSU, Solidaires et l'Unsa défileront côte à côte. Le départ est fixé place de la République à 15 heures, en direction de la Nation.
• Pour son premier 1er-Mai à la tête de la CGT, Philippe Martinez espère aussi transformer l'essai de la mobilisation contre l'austérité du 9 avril. Sa centrale, unie à FO notamment, avait alors affirmé avoir mobilisé 300 000 manifestants dont 120 000 à Paris. La police n'avait, elle, recensé que 32 000 personnes dans les rues de la capitale.
Selon un sondage publié jeudi, les syndicats ont fort à faire pour redorer leur blason. Moins d'un Français sur deux (45%) juge qu'ils sont utiles. Et seuls 31% pensent qu'ils sont représentatifs des salariés.