Les syndicats français divisés lors des défilés du 1er-Mai
La moindre mobilisation ce vendredi 1er mai dans les rues françaises s'explique en partie par l'éparpillement et la division des syndicats.
Contre l'austérité et pour les salaires, un même mot d'ordre dans plusieurs pays européens : unité européenne, mais pas entre syndicats. Ce vendredi 1er mai, avec la CGT, il y a la FSU, l'Unsa, et Solidaires. FO et la CFDT font chacune cavaliers seuls.
"Tous les syndicats ne sont pas rassemblés, mais il y a un rassemblement d'un certain nombre d'organisations syndicales, et je pense que c'est une bonne chose", assure au micro de France 3 Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
Le dernier défilé unitaire remonte à 2012 quand Nicolas Sarkozy faisait l'unanimité des syndicats contre lui. "C'est plus facile de mobiliser contre un gouvernement de droite", estime ainsi un manifestant. La CFDT rassemblait 2 000 jeunes au Bois de Vincennes, loin de la contestation des autres syndicats.
"La lutte finit par trouver son chemin"
La faible mobilisation de ce 1er-Mai n'est pas forcément synonyme de paix sociale. "Quand une société est à ce point de contradiction, qu'on a 6 millions de chômeurs d'un côté, et 1 % de super-riches de l'autre côté, la lutte finit par trouver son chemin", juge Gérard Filoche, membre du bureau national du PS.
110 000 manifestants dans toute la France selon la CGT, 76 000 selon la police, soit quatre fois moins qu'en Allemagne.
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