Le camp de Rivesaltes, un camp avec une lourde histoire
Situé dans les Pyrénées Orientales, il a vu passer 60 000 personnes. Des harkis, des juifs, des réfugiés espagnols, internés dans des conditions inhumaines.
Parfois l'actualité gagne à être éclairée par l'histoire. Vendredi 16 octobre sera inauguré le musée mémorial du camp de Rivesaltes dans les Pyrénées Orientales. Un camp qui a vu passer 60 000 personnes. Des espagnols, des juifs, des harkis. "Je l'appelle le camp maudit de toutes les communautés qui sont passées par là. Ça été affreux", explique Kader Goutta, un homme qui a vécu dans le camp.
Kader Goutta est l'un d'entre eux. Il fait partie de ses milliers d'indésirables que la France a forcé pendant plus d'un demi-siècle à vivre dans ce camp. Fils de harki, Kader Goutta est arrivé dans ce camp en 1962 à l'âge d’un an. Il y a vécu seize ans. Comme des milliers d'autres, sa famille a été mise ici, à l'écart, invisible de la société française.
Camp d'internement
La communauté harki ne fut pas la seule enfermée dans ce lieu. Le camp de Rivesaltes symbolise la mémoire de l'internement en France. Dans les années 40 s'y entassent réfugiés espagnols, juifs, tziganes. D'ici, partiront 2 500 juifs vers les camps de la mort.
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