La traditionnelle ruée dans les magasins le dernier samedi avant Noël a bien eu lieu
Malgré le Covid-19, les clients ont profité du week-end pour faire leurs achats de dernière minute avant Noël. Reportage dans une rue commerçante du 15e arrondissement de Paris.
"C'est toujours au dernier moment qu'on fait les meilleures affaires", confie un homme croisé samedi 19 décembre dans une rue commerçante du 15e arrondissement de Paris où affluent les adeptes de la dernière minute. On sent un peu d'énervement. Si beaucoup de clients ont plus acheté sur internet que d'habitude à cause du confinement lié à l'épidémie de Covid-19, il faut tout de même compléter.
Dans ce grand commerce de jouets, on s'approche de la jauge à 105 clients "mais c'est très rare que les gens attendent à l'extérieur", assure Jessica Derouet, qui dirige ce magasin de l'enseigne La Grande Récré. "On a multiplié les systèmes d'encaissement pour que ça aille plus vite", explique la commerçante qui a retrouvé le sourire : "C'est le plus gros samedi de l'année. Rattraper le mois de novembre va être compliqué mais effectivement, on voit ces derniers jours que les clients sont au rendez-vous et ça commence à s'accélerer un peu plus. Donc on est super satisfaits."
"Créer un petit peu d'esprit de Noël"
Ici le panier moyen est de 50 euros, comme l'an passé à la même période. Kelly déboursera quant à elle plus qu'à l'accoutumée. "Étant donné qu'on est en télétravail, qu'il n'y a plus de restaurants ouverts, j'avais plus de budget, explique-t-elle. Du coup cette année, j'ai fait doublement plaisir à mes proches." Davantage de paquets aussi pour Daphnée, une mère de famille qui ressent le besoin de marquer le coup.
"Il y a moins de budget dispo mais c'est un petit craquage de Noël."
Daphnée, une mère de familleà franceinfo
"Facilement 300 à 400 euros de plus, avoue Daphnée, parce qu'il faut qu'on crée un petit peu d'esprit de Noël dans quelques jours. On augmentera le temps de déballage des cadeaux et des moments partagés."
Pas de "craquage" en revanche pour Marek, qui va devoir revoir à la baisse le nombre de cadeaux, "pas de moitié mais je pense un bon tiers, facile", confie le jeune père de famille. "Déjà parce qu'on ne va pas forcément voir tout le monde et aussi parce qu'on gagne un peu moins avec ces histoires de chômage partiel."
"On est un peu moins généreux mais le cœur y est !"
Marek, père de familleà franceinfo
Pour rester raisonnable, Marie quant à elle, une seule boîte de déguisement sous le bras, innove cette année avec ses proches : "Chacun fait un beau cadeau à une personne tirée au sort. Ce n'est pas un système qu'on faisait d'habitude. C'est un peu indécent de continuer à faire des achats à profusion dans un contexte comme ça", explique-t-elle.
Le contexte n'empêche toutefois pas la solidarité. Sur le trottoir d'en face, la marmite de l'Armée du Salut recueille 10% de dons de plus que l'an passé.
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