Les stéréotypes persistent dans les catalogues de jouets de Noël
Si les catégories « filles » et « garçons » ont disparu des catalogues de Noël 2017, le sexisme, lui, pas vraiment.
En 2014, un rapport du Sénat dénonçait la « nette séparation des univers de jeu des filles et des garçons ». Qu’en est-il cette année ? Les catalogues de Noël ont, certes, supprimé les catégories filles et garçons. Pour autant, certaines catégories restent très genrées.
Les garçons ont fair leur entrée en cuisine
C’est le cas pour les jeux d’imitation par exemple, où le métier de coiffeuse est interprétée par des filles, et ceux de docteur ou de vétérinaire par des garçons. Exception en cuisine, où les garçons ont fait cette année leur entrée.
Astrid Leray, auteure d’études sur les représentations genrées dans les catalogues de jouets, dénonce le sexisme véhiculé par les fabricants et magasins de jouets : « Les jouets ne servent pas qu’à jouer, ils servent évidemment à apprendre. Donc si on apprend avec des jouets stéréotypés ou qui véhiculent des stéréotypes, forcément on intériorise et on se construit avec ces stéréotypes. »
Une sexualisation par les couleurs
Le magazine 60 millions de consommateurs soulignait en octobre dernier que « Oxybul éveil & jeux est l’une des rares enseignes à avoir fait le choix de travailler avec des marques qui fabriquent des jouets plutôt neutres, avec des couleurs non connotées ». En effet, dans ce catalogue, on peut être une fille et ninja, pirate ou encore doctoresse. Toutefois, même dans celui-ci, impossible de choisir des rollers, un skate ou un casque qui ne soient ni roses ni bleus.
Les marques continuent donc de sexualiser au maximum les jouets avec des couleurs dédiées aux filles et aux garçons. Astrid Leray estime qu’« on a besoin que les enfants explorent et apprennent le maximum de choses, et ça, non pas en fonction de leur sexe, mais en fonction de leur âge. Ce n’est pas, aujourd’hui, ce que leur proposent les magasins et les fabricants de jouets. »
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