Un chercheur britannique pense avoir trouvé un "Facebook préhistorique"
Deux sites archéologiques, en Suède et en Russie, présentent des peintures datées de l'âge du bronze qui auraient servi de moyens de communication à des hommes de différents groupes et de différentes époques.
Les peintures rupestres de Zalavruga, en Russie, et de Nämforsen, en Suède, passionnent Mark Sapwell, 28 ans, doctorant en archéologie à l'université de Cambridge (Royaume-Uni). Leur particularité ? Situées sur des rochers en bord de rivière, elles représentent des scènes de la vie quotidienne souvent copiées en plusieurs exemplaires et qui pourraient dater d'équipes différentes.
Le chercheur pense qu'elles ont servi de support d'expression et de communication entre différents groupes d'hommes de l'âge du bronze (de - 2200 à - 800). "Ces sites sont à proximité de plusieurs rivières, et ces tribus de l'âge du bronze voyageaient probablement en bateau, explique-t-il dans un article publié vendredi 18 mai sur le site de l'université de Cambridge (lien en anglais). Tout comme un statut Facebook invite au commentaire, cet art rupestre semble avoir un rôle social et appelle aux contributions (...) comme une sorte de conversation entre différents groupes de chasseurs à travers des centaines - voire des milliers - d'années."
Les motifs répétés à l'identique équivaudraient même à des sortes de "Like" préhistoriques ! "Si vous n'aimez pas quelque chose, vous n'allez pas en rajouter", argumente Mark Sapwell. En analysant ces dessins, présents sur des roches âgées de 6 000 ans, il espère mieux comprendre les interactions éventuelles qu'ils représentaient.
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