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Un Intermarché qui voulait interdire les vacances en juillet et en août renonce à son référendum

L'enseigne a annulé le scrutin car "les conditions formelles d’organisation de ce référendum et les conditions légales de confidentialité ne sont pas respectées".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le directeur de l'Intermarché de Villemagne-l’Argentière (Hérault) a renoncé à organiser un référendum illégal sur l'interdiction de poser ses congés en juillet-août, samedi 25 août 2018. (VOISIN / PHANIE / AFP)

Les salariés du magasin Intermarché de Villemagne-l’Argentière (Hérault) pourront continuer de partir en vacances en juillet et en août. Le directeur du magasin, qui avait décidé d'organiser un référendum sur l'interdiction des congés pendant cette période, a finalement renoncé à tenir le scrutin, samedi 25 août, a appris franceinfo. 

"Dans notre réseau de distribution, tous les points de vente sont (...) autonomes en ce qui concerne leur organisation", a indiqué à franceinfo la communication de l'enseigne. Mais "puisque les conditions formelles d’organisation de ce référendum et les conditions légales de confidentialité ne sont pas respectées, le point de vente de Villemagne-l'Argentière a décidé d’annuler le référendum, qui est donc nul et non avenu". Les salariés en ont été informés samedi et un courrier de confirmation leur sera envoyé lundi, ajoute Intermarché.

Un référendum illégal

"Avoir accepté de mettre en place des congés payés au mois de juillet et août est pour moi une erreur", avait affirmé fin juillet le directeur du magasin de Villemagne-l’Argentière, Jean-Pierre Le Berrigo, dans un courrier distribué aux salariés. "Pour nos deux mois les plus forts, vous prenez tous ou presque des congés. C'est au moment où l'on a le plus besoin de vous que vous vous absentez." Tel qu'organisé par le patron, le scrutin non anonyme devait obtenir 60% d'approbation pour être adopté. Or, selon la loi relative au dialogue social de mars 2018, 2/3 de "oui" et une consultation secrète sont nécessaires à l'adoption d'un référendum d'entreprise. Face à ces "incohérences", le patron a donc renoncé.

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