Didier Deschamps : "Les joueurs n'ont plus droit à l'erreur"
Le nouveau sélectionneur des Bleus insiste sur les "devoirs d'exemplarité" des joueurs de l'équipe de France.
Didier Deschamps commence par taper du poing sur la table. "Les joueurs [de l'équipe de France] n'ont plus droit à l'erreur", a-t-il martelé lundi 9 juillet. Le nouveau sélectionneur des Bleus a signé un contrat de deux ans avec la Fédération française de football (FFF), avec une option pour deux années supplémentaires. "Il sera sélectionneur pour deux ans, et deux ans de plus si nous nous qualifions pour la Coupe du monde" au Brésil en 2014, a indiqué Noël Le Graët, le président de la FFF, lors de la conférence de presse de présentation de Deschamps. Il a aussi précisé que "les conditions économiques [de ce contrat] étaient relativement identiques à celles de Laurent Blanc", à qui Deschamps succède et qui n'a pas souhaité prolonger son contrat après l'Euro 2012.
"L'équipe de France a besoin de bien jouer et a besoin de plaire", a rappelé le dirigeant, en référence à cet Euro qui a été marqué par l'élimination en quart de finale des Bleus et les polémiques suscitées par le comportement de certains joueurs. "Il a déjà mené des actions compliquées et il a toujours réussi", a rappelé Noël Le Graët à propos de Deschamps, ancien entraîneur de Monaco, de la Juventus de Turin et de Marseille.
• Les Bleus "ne peuvent plus se permettre le moindre écart"
"Je ne suis pas là pour menacer, ou quoi que ce soit, je fais confiance, mais aujourd'hui la situation du football français, on sera tous unanimes là-dessus, est telle que les joueurs n'ont plus droit à l'erreur", a déclaré l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille. "Aujourd'hui, ils ne peuvent plus se permettre le moindre écart", a insisté Deschamps, ajoutant qu'il attendrait d'abord les décisions de la commission de discipline qui doit rencontrer fin juillet les quatre joueurs de l'équipe de France ayant posé problème par leur comportement durant l'Euro : Samir Nasri, Jérémy Ménez, Yann M'Vila et Hatem Ben Arfa.
"Etre international français c'est magnifique, que ce soit la première ou la 50e sélection, mais ils auront aussi des devoirs d'exemplarité", a-t-il encore ajouté, après avoir souligné son attachement personnel à "ce maillot bleu-blanc-rouge, la plus belle chose" qui lui soit arrivée dans sa carrière professionnelle.
• Quelle sélection ?
"Si l'objectif individuel passe au premier plan, ce n'est pas possible. (...) En terme d'investissement personnel, il y aura des obligations", a ajouté le nouveau patron basque de l'équipe de France, ne cachant pas qu'il saura prendre ses responsabilités le cas échéant. "J'ai la chance de pouvoir choisir les meilleurs parmi les meilleurs, c'est à moi de faire vivre un groupe avec un projet de jeu et un résultat, c'est ce qui est le plus important", a poursuivi la "Dèche".
"Mon but, c'est que ces talents puissent être associés, se mettent au service du collectif, même si c'est parfois un peu difficile à faire comprendre. (…) Je ferai des choix et nous aurons l'occasion d'en rediscuter la semaine qui précédera le match amical contre l'Uruguay" en août, a-t-il dit. Il a également salué son prédécesseur à ce poste, Laurent Blanc : "Je m'inscris dans sa continuité, avec forcément des choses que je ferai différemment."
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