Dopages : après avoir avoué, Armstrong veut renouer avec la compétition
Le cycliste américain l'a annoncé à la télévision, dans le second volet de son interview réalisée avec Oprah Winfrey.
Il a avoué, mais ne veut pas raccrocher. L'ancien cycliste déchu Lance Armstrong a affirmé vouloir renouer avec la compétition, lors de la seconde partie de son entretien avec la présentatrice Oprah Winfrey, diffusée vendredi 18 janvier à la télévision américaine.
"La compétition, c'est ce que j'ai fait toute ma vie, a-t-il dit dans cette deuxième partie. "J'adore m'entraîner. J'adore courir. J'adore me placer sur une ligne de départ. Pas le Tour de France mais faire le marathon de Chicago à 50 ans par exemple". S'il collabore étroitement avec les autorités antidopage, l'Américain poutrrait bénéficier d'une réduction de sa suspension à vie, avec un plancher minimum de huit ans.
La veille, il avait avoué un "gros mensonge" de plus de dix ans, reconnaissant s'être dopé devant 3,2 millions de téléspectateurs. Il avait expliqué ne pas avoir eu l'impression de tricher car le dopage était dans la "culture" de l'époque, sans pour autant donner de détails sur le système de dopage mis en place, laissant nombre de questions en suspens.
Il a "honte", mais ne mérite pas "la peine de mort"
Le Texan de 41 ans a confié sa "honte" de s'être dopé après avoir montré peu de remords et de repentance jeudi lors de ses aveux attendus. Emu, il a évoqué son fils aîné, Luke, âgé de 13 ans. "Je lui ai dit de ne plus me défendre", a-t-il confié au bord des larmes.
"J'ai reçu la peine de mort, a-t-il toutefois estimé. Je méritais d'être puni mais je ne suis pas sûr que je méritais ça". Il a par ailleurs mis un point d'honneur à évoquer les millions de malades du cancer auxquels il a menti et souligné que "le point le plus bas" de toute cette histoire a été quand sa Fondation Livestrong l'a appelé pour lui demander de prendre définitivement du champ.
Armstrong devant la Justice américaine ?
Ses aveux de dopage, même prudents, l'exposent désormais à des poursuites judiciaires, a rapporté l'AFP. Le ministère de la Justice aux Etats-Unis a demandé un délai supplémentaire pour dire s'il se joint à une plainte, déposée en 2010 par l'ancien coéquipier d'Armstrong, Floyd Landis, visant à récupérer l'argent public versé par l'US Postal (le service postal américain) à l'équipe éponyme.
Lance Armstrong, qui doit rembourser les primes de course touchées pendant son règne, est déjà menacé par deux procès (par l'hebdomadaire Sunday Times et l'assureur SCA Promotions) pour plus de 10 millions de dollars. Mais selon des juristes américains, Armstrong devrait essayer de nouer des arrangements financiers avec les plaignants, pratique courante aux Etats-Unis.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.