Cet article date de plus de treize ans.

Areva : la candidature du dircab de Lagarde "incompatible"

Alexandre de Juniac, actuel directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, se verrait bien à la présidence d'Areva. La commission de déontologie de la Fonction publique juge cette candidature "incompatible" avec ses fonctions. _ Le mandat d'Anne Lauvergeon court jusqu'en juin 2011 - mais sa succession semble déjà ouverte...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Anne Lauvergeon sera-t-elle encore à la tête d'Areva l'été prochain ? Rien ne semble moins sûr... Elle qui préside le groupe nucléaire depuis onze ans verra son mandat se terminer en juin 2011. Et les spéculations sur son avenir sont relancées depuis que l'on sait les relations assez tumultueuses qu'elle entretient avec ses autorités de tutelle - et Nicolas Sarkozy au premier chef.

Bref, les appétits s'aiguisent. Premier à sortir du bois, Alexandre de Juniac, actuellement directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l'Économie. L'Elysée a d'ailleurs indiqué lundi que cette éventuelle candidature n'engageait que son auteur.
_ C'est lui qui a saisi la commission de déontologie de la fonction publique. Qui vient donc de rendre un avis négatif.

La commission doit se prononcer à chaque fois qu'un haut fonctionnaire, qui a contrôlé ou surveillé une entreprise, envisage de prendre des fonctions dans cette entreprise.

Que dit-elle, dans ce cas présent ? Que ses fonctions actuelles sont “incompatibles” avec celles qu'il envisage de prendre.
_ Le Figaro explique que les arguments de Juniac - le fait que les décisions (sur Areva) se prennent à l'Elysée et non à Bercy - n'ont pas convaincu les 14 membres de la commission.

La commission dispose d'un droit de veto si elle rend un avis négatif. Si l'administration ou le fonctionnaire décident de passer outre cet avis ou de ne
pas saisir la commission, ce dernier prend le risque d'être attaqué devant la
justice.
_ Ce fut le cas pour la nomination en 2009 de l'ancien conseiller de l'Elysée
François Pérol à la tête de Banque populaire-Caisse d'épargne (BPCE).

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.