Auto-entrepreneur : un statut vraiment avantageux ?
Après les livreurs et les chauffeurs, c'est désormais le tour des baby-sitters d'adopter le système de l'auto-entreprenariat. France 2 s'est donc penchée sur ce statut, ses avantages et ses inconvénients.
Chez les auto-entrepreneurs, on connaissait les livreurs, les chauffeurs, les métiers du bâtiment... Désormais, les baby-sitters aussi s’y mettent ! Si vous avez recruté la ou le vôtre sur internet, c'est peut-être déjà le cas. En se faisant passer pour une baby-sitter, la journaliste de France 2 a contacté des agences : plusieurs lui ont recommandé ce statut, d'autres l'exigent carrément.
Qui sont les gagnants, qui sont les perdants ?
Payée 14 € nets de l'heure, Anna, jeune baby-sitter, se satisfait de son statut. C'est 6 € de plus que si elle était salariée au smic. Pour elle, la formule est idéale. Pour son agence, qui exige le statut d'auto-entrepreneur, c'est "tout bénéf" : une liberté totale, des contrats qui peuvent être rompus à tout moment, pas de personnel à gérer donc des économies.
Avec le statut d'auto-entrepreneur, pas de charges comme avec un salarié. C'est ce qui permet d'augmenter le revenu de la baby-sitter sans rogner sur la marge de l'agence. Pour autant, le statut n'a pas que des avantages : pas de droit au chômage, ni de retraite complémentaire et une couverture maladie moins avantageuse. Alors, pour éviter le salariat déguisé, la loi a mis des garde-fous. Les entreprises qui abusent courent le risque de devoir requalifier l'auto-entrepreneur en salarié.
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