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Enquête France 2 Voitures sales, locations en chute libre... Dans les coulisses du fiasco Autolib'

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Autolib' : enquête sur un fiasco
Autolib' : enquête sur un fiasco Autolib' : enquête sur un fiasco (France 2)
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Les constructeurs PSA et Renault ont été convoqués lundi à Paris par Anne Hidalgo pour discuter des alternatives au service d'autopartage, qui s'est transformé en gouffre financier. Son concessionnaire actuel, le groupe Bolloré, réclame 46 millions d'euros par an pour combler le déficit.

Une petite voiture qui pourrait coûter très cher aux municipalités d'Ile-de-France. Son nom : Autolib'. Une voiture électrique en libre service qui roule vers un fiasco financier. Premier constat : le chiffre d'affaires ne cesse de baisser. Depuis deux ans, cet utilisateur a vu le service se dégrader. Des voitures sales qui réservent parfois de drôles de surprises. Le nombre de locations par jour est en baisse depuis deux ans. Ainsi, en janvier 2016, 17 303 voitures étaient réservées chaque jour. Deux ans plus tard, seulement 12 327. Conséquence directe sur le chiffre d'affaires : une baisse de 3 millions d'euros en un an et un déficit pour le groupe Bolloré, propriétaire des véhicules, qui se creuse. Il dépasse 60 millions d'euros.

293 millions d'euros réclamés aux municipalités

Contractuellement, il a le droit de se retourner contre la mairie de Paris et les autres communes qui utilisent les Autolib'. Il leur réclame 293 millions d'euros ; un montant contesté par la capitale. Alors, le syndicat Autolib', qui représente tous les élus, a demandé un audit financier, gardé confidentiel jusqu'à présent. Selon eux, la facturation de certains services aurait été gonflée par le groupe.

Qu'en pense le principal intéressé ? Sur ce sujet, le groupe n'a publié qu'un communiqué de presse. "Le syndicat peut parfaitement reconcéder s'il le souhaite le service Autolib' à un nouvel opérateur", peut-on lire. Dans ce bras de fer, ce sont désormais les municipalités qui menacent de stopper leur collaboration avec le groupe Bolloré. Un autre projet de voiture en libre service est à l'étude : cette fois-ci, pas de station obligatoire pour se garer.

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