Baisse du bonus écologique pour les voitures électriques : "Un coup de couteau dans le dos des constructeurs", estime le président de l’association 40 millions d’automobilistes

Au 1er janvier, le bonus écologique va baisser de 1 000 euros pour les ménages les plus aisés. Cela risque de "donner un petit coup de frein sur les ventes de véhicules électriques", prévoit Philippe Nozière.
Article rédigé par franceinfo
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Une voiture électrique le 16 novembre 2023. (FRANCK KOBI / MAXPPP)

La baisse du bonus écologique envisagée par le gouvernement au 1er janvier est "un petit peu un coup de couteau dans le dos des constructeurs", estime mercredi 27 décembre sur franceinfo Philippe Nozière, président de l’association 40 millions d'automobilistes. Cette baisse concernera les 40 % des ménages français les plus aisés, et passera de 5 000 à 4 000 euros, a appris mercredi franceinfo.

"Les véhicules électriques sont quand même toujours beaucoup plus chers que les véhicules thermiques", rappelle Philippe Nozière, "les prix se situent autour de 25 000 euros". Cette baisse du bonus risque donc de "donner un petit coup de frein sur les ventes de véhicules électriques", selon lui, d’autant plus que le gouvernement a décidé de "ne plus prendre en compte les véhicules venant de Chine".

Pour le président de 40 millions d'automobilistes, il ne faut pas non plus oublier que, même si le bonus dédié aux familles les plus modestes, de 7 000 euros, ne bouge pas, il reste insuffisant : "Même avec ce fameux bonus", elles "n’ont peut-être pas les moyens de se payer un véhicule électrique neuf". Il s’inquiète d’autant plus que "les véhicules d'occasion risquent de ne plus avoir du tout de bonus écologique".

Un "leasing social" à une centaine d'euros par mois

Concernant la mise en place du dispositif de "leasing social", prévu là aussi au 1er janvier, avec la possibilité pour les plus modestes de louer un véhicule électrique pour une centaine d’euros par mois, ce n’est pas non plus une bonne stratégie, selon Philippe Nozière. "Je suis très circonspect", avoue-t-il, "parce que les ménages les plus modestes qui pourraient bénéficier effectivement de ce fameux leasing, sont déjà à 100 euros près par mois". Il soulève aussi le problème des bornes de rechargement, pour ces voitures. "Ces gens-là, bien souvent, habitent dans des immeubles et ne pourront pas recharger leur véhicule", estime le président de l’association.

D’une manière générale, c’est la politique globale de l’Union européenne en termes de promotion d’achat de véhicules électriques que Philippe Nozière remet en cause. "Il faudrait que les différents gouvernements européens se rendent à l’évidence que 2035 ne peut pas être une date butoir" de la sortie des voitures thermiques, "c’est inenvisageable", ajoute le président de l’association.

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