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Japon : le tribunal autorise la libération sous caution de Greg Kelly, le bras droit de Carlos Ghosn

La somme requise pour que Greg Kelly quitte la prison a été fixée à 70 millions de yens, soit environ 560 000 euros au cours actuel, a précisé le tribunal de Tokyo. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Un programme de télévision montrant Carlos Ghosn (à gauche) et Greg Kelly, le 30 novembre 2018 à Tokyo (Japon).  (KAZUHIRO NOGI / AFP)

Ils avaient été arrêtés en même temps au Japon, le 19 novembre. L'Américain Greg Kelly, bras droit de Carlos Ghosn, pourra être libéré sous caution, a annoncé le tribunal de Tokyo, mardi 25 décembre. L'ex-PDG de Nissan reste quant à lui en garde à vue, au moins jusqu'au 1er janvier. 

La somme requise pour quitter la prison a été fixée à 70 millions de yens (environ 560 000 euros au cours actuel), a précisé le tribunal dans un bref communiqué transmis aux médias. Contrairement à Carlos Ghosn, Greg Kelly ne fait pas l'objet d'un troisième mandat d'arrêt. Il pourrait en théorie sortir dans la journée, une fois les recours du parquet épuisés.

Considéré comme le bras droit de l'ex-dirigeant, il avait été mis en examen le 10 décembre pour avoir, selon les accusations du parquet, aidé le dirigeant à dissimuler une partie de ses revenus – environ 5  milliards de yens (38 millions d'euros) de 2010 à 2015 – aux autorités boursières. Âgé de 62 ans, Greg Kelly est aussi soupçonné d'avoir participé à une minoration similaire d'émoluments de Carlos Ghosn, de 2015 à 2018. Greg Kelly dément totalement ces accusations et nie toute malversation.

"Un complot international, une trahison"

Dans une vidéo mise en ligne sur internet, la femme de Greg Kelly évoquait "la possibilité qu'il soit libéré le jour de Noël". "Il doit être opéré rapidement pour cause de douleurs cervicales", avait expliqué Dee Kelly, s'inquiétant "d'une détérioration de sa santé". Il pourrait être hospitalisé dès sa sortie de prison, a indiqué la radio et télévision publique japonaise NHK.

Greg Kelly était entré dans la filiale américaine de Nissan en 1988, après avoir exercé la profession d'avocat. Il a progressivement gravi les échelons jusqu'à devenir un membre de la direction du groupe en 2008, chargé d'organiser les tâches du président, puis administrateur en 2012. 

Le responsable américain avait été attiré mi-novembre à Tokyo par un employé de Nissan pour y être arrêté, selon la version de son épouse. Celle-ci a dénoncé "un complot international, une trahison de certains dirigeants de Nissan pour prendre le contrôle" du constructeur japonais. Peu après l'interpellation des deux hommes, le constructeur japonais avait démis Carlos Ghosn de la présidence du conseil d'administration, et Greg Kelly de ses fonctions de représentation. Carlos Ghosn demeure en revanche PDG du groupe français Renault.

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