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Renault : la CGT dénonce les activités opaques d'une holding basée aux Pays-Bas, ayant servi à rémunérer des cadres

D'après des documents confidentiels consultés par franceinfo, un membre du comité exécutif de Renault a touché, par le biais de cette société, un complément de rémunération de 80 à 130 000 euros et ce, pendant plusieurs années.

Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le logo Renault sur la devanture d'un concessionnaire à Tokyo, le 23 novembre 2018. (KAZUHIRO NOGI / AFP)

La CGT de Renault dénonce le manque de transparence du constructeur, en particulier d'une holding aux Pays-Bas, selon les informations d'Isabelle Raymond, journaliste à franceinfo. Cette société, nommée RNBV, aurait servi à rémunérer de hauts cadres de Renault. Le syndicat a demandé à l'Etat d'intervenir.

Tous les membres du comité de direction en auraient profité

D'après des documents confidentiels consultés par franceinfo, un membre du comité exécutif de Renault a touché, par le biais de RNBV, un complément de rémunération de 80 à 130 000 euros et ce, pendant plusieurs années. Une compensation légale et validée par un commissaire aux comptes, selon Renault, qui précise que tous les membres du comité de direction de RNBV en ont bénéficié.

Ces éléments n'apparaissent dans aucune ligne de compte de Renault, dénonce la CGT, qui a fait part de ses inquiétudes dans une lettre envoyée mi-décembre au patron par intérim de Renault, Thierry Bolloré. 

RNBV, une "boîte noire"

À part la composition de son comité de direction, qui est publique, aucune information ne filtre sur son activité. De son côté, le délégué central de la CFE-CGC chez Renault parle de RNBV comme d'une "boîte noire". Selon la CGT, le conseil d'administration du constructeur tricolore ne sait même pas lui-même ce qui se passe au sein de sa holding. Son administrateur salarié s'en plaint dans une lettre envoyée mi décembre à Thierry Bolloré.

Le syndicat demande également à l'Etat d'intervenir. Dans une lettre envoyée à Bruno Le Maire le 11 décembre et pour l'instant restée sans réponse, le syndicat dénonce notamment le manque de transparence de Renault concernant l'alliance Renault-Nissan. La CGT de Renault demande à l'Etat actionnaire d'intervenir pour tenter d'y voir plus clair concernant la gestion par le constructeur automobile de l'affaire Carlos Ghosn depuis le début de sa détention au Japon mi-novembre.

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