Renault : la secrétaire d'État à l'Économie enjoint le PDG à "donner un avenir aux sites les plus compétitifs"
Agnès Pannier-Runacher affirme sur France Inter que le gouvernement a poussé Renault "dans ses retranchements".
Le message adressé par le gouvernement à Renault est le suivant, explique mercredi 3 juin sur France Inter la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher : "Nous prenons nos responsabilités de notre côté. À vous de nous proposer le plan qui permet, puisque c'est votre engagement, de ne pas faire de licenciements secs et de donner un avenir aux sites qui sont aujourd'hui les plus compétitifs". Malgré la signature du prêt bancaire de 5 milliards d’euros garanti par l’État, Jean-Dominique Sénart compte maintenir le plan de suppression de 4 000 postes en France d’ici 2023.
La secrétaire d'État à l'Économie souligne que le gouvernement "a poussé dans ses retranchements" le PDG de Renault, "pour qu'il reconsidère de manière très claire la question de Maubeuge". Une réunion s'est tenue mardi "au niveau de Bruno Le Maire", "pour dire : 'Maubeuge, il faut qu'il y ait des activités au-delà de 2023. Faites-nous des propositions'", raconte Agnès Pannier-Runacher. "C'est l'usine la plus compétitive de France. On ne comprendrait pas que cette usine n'ait pas un avenir", insiste-t-elle.
"Nous accompagnons Renault dans une des plus graves crises de son histoire"
"Aujourd'hui, ce que nous faisons, c'est que nous accompagnons Renault dans une des plus graves crises de son histoire", indique Agnès Pannier-Runacher. "Pour ce faire, il faut accepter qu'il y ait une partie structuration. Ce sont des postes qui sont supprimés. Ce ne sont pas des personnes qui partent, ce ne sont pas des personnes qui sont mises au chômage du jour au lendemain", souligne-t-elle.
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