Auto-écoles : entre 4 000 et 4 500 voitures d'auto-école mobilisées à Paris pour protester contre la réforme du permis de conduire

Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Une opération-escargot des auto-écoles, le 11 février 2019 sur le périphérique parisien. (ISA HARSIN/SIPA)

Les syndicats dénoncent un rapport parlementaire qui, selon eux, favoriserait l'apprentissage de la conduite via des plateformes sur internet.

Ce qu'il faut savoir

Elles redoutent des réformes synonymes "d'uberisation" de leur métier. Les auto-écoles se mobilisent, lundi 11 février, pour défendre leur travail de "proximité", gage selon elles de la "qualité" de l'enseignement du permis de conduire, alors qu'un rapport parlementaire pourrait menacer, selon elles, leur réseau au profit des plateformes en ligne. En début de matinée, plusieurs bouchons se sont formés en Ile-de-France. Des manifestations similaires sont également prévues dans d'autres villes (Bordeaux, Marseille, Nice...). Suivez la situation avec franceinfo.

Embouteillages sur l'A3, l'A6 et l'A13. Le PC Mobilité de Radio France comptait, peu avant 8 heures du matin, une heure et quarante minutes d'embouteillages sur l'autoroute A3 entre Aulnay-sous-Bois et Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, en direction de Paris, une heure de bouchon sur l'autoroute A6 entre Viry-Chatillon en Essonne et la capitale, et un ralentissement sur l'A13 entre Rocquencourt (Yvelines) et la capitale.

Rassemblements aux portes de Paris. Selon France Bleu Paris, des rassemblements sont en cours à la porte d'Orléans où 75 voitures d'auto-écoles ont été comptées à 7 heures du matin, à la porte d'Auteuil, à la porte de Clignancourt et à celle de Vincennes, avant de se déplacer sur le périphérique pour y faire une opération escargot.

Les syndicats redoutent une "destruction de la profession". Interrogé par franceinfo, Philippe Colombani, président fondateur du syndicat l'Union nationale des indépendants de la conduite, estime qu'il est question d'un "choix de société". "Est-ce que le monde moderne, c'est la précarisation des travailleurs ? Parce que c'est vers ça qu'on va, puisqu'on nous annonce des baisses de prix avec des moniteurs dits indépendants."