: En images Mondial de l'auto : on est monté à bord de la nouvelle Renault 4, version revue et électrifiée de la 4L

Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La Renault 4 E-Tech, successeuse de la mythique 4L, dévoilée à Paris le 14 octobre 2024 (RAPHAËL EBENSTEIN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Elle fait déjà figure de vedette du Mondial de l'automobile de Paris, qui ouvre ses portes au public mardi. La nouvelle Renault 4 E-Tech électrique, héritière de la mythique 4L, est officiellement dévoilée.

Son ancêtre la 4L, produite entre 1961 et 1992, a été vendue à quelque huit millions d'exemplaires dans une centaine de pays. Cette nouvelle version, dévoilée le 14 octobre à l'occasion du Mondial de l'automobile, sera commercialisée au cours du 1er semestre 2025. 

De l'extérieur, c'est un peu le jeu des sept différences, et même davantage, entre l'ancienne et la nouvelle. La Renault 4 E-Tech appartient clairement à la vague dite du "néo rétro", en vogue dans l'industrie automobile, comme la Fiat 500, la Mini ou comme sa petite sœur, la R5

"La praticité avant le style"

Cela se traduit par "la silhouette, avec un avant assez vertical et un capot horizontal, décrit Gilles Vidal, responsable du design chez Renault. L'arrière est incliné, presque jusqu'au sol, jusqu'au pare-chocs. Parce qu'on a un seuil de chargement très bas, qu'on a voulu respecter. La raison d'être d'une 4L, c'est la praticité, avant le style."

Ce seuil de chargement se situe très exactement à 61 cm du sol, plus bas d'environ dix centimètres que les modèles équivalents, et permet de ranger plus facilement ses bagages sans avoir à les porter à bout de bras. Démonstration avec Bruno Vanel, directeur de la performance produit chez Renault : "Le coffre, qui peut s'ouvrir électriquement, est totalement carré, d'une contenance de 400 litres : vous mettez deux ou trois grandes valises. Il a été conçu pour le maximum de praticité."

Un coffre de 400 litres pour la nouvelle Renault 4 E-Tech. Octobre 2024 (RAPHAËL EBENSTEIN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Clins d'œil à l'ancienne 4L

L'impression de grandeur n'est pas qu'une impression, puisque la nouvelle Renault 4 fait 4,14 m de long, soit une cinquantaine de centimètres de plus que le modèle originel, et a des allures de SUV. C'est le défi qu'a dû relever Gilles Vidal : multiplier les références esthétiques à la prestigieuse devancière tout en s'inscrivant dans les tendances d'aujourd'hui. "On a tout un tas d'ingrédients qui font que la recette prend. On reconnaît au premier coup d'œil l'ancienne 4L, avec par exemple la calandre à l'avant en forme de gélule, avec les deux phares ronds et le logo. Il est lumineux : c'est la première Renault avec un logo illuminé à l'avant."

"On ne veut pas à tout prix copier-coller l'histoire, mais la réinterpréter et la moderniser."

Gilles Vidal, responsable du design

à franceinfo

La modernité se retrouve évidemment sur le tableau de bord, quand on s'installe au volant : "Dans ce tableau de bord, on a de très grands écrans et des aides à la conduite, détaille Bruno Vanel. Si on aborde une courbe serrée, la voiture va ralentir et rester centrée dans sa voie. Elle lit les panneaux, et si on le souhaite elle adapte directement sa vitesse en fonction des panneaux." 

Ces équipements devraient logiquement placer la Renault 4 dans une gamme de prix supérieure à la R5, vendue autour de 30 000 euros, même si elle va partager les deux mêmes versions de batteries et afficher jusqu'à 400 km d'autonomie.

Le tableau de bord de la Renault 4 E-Tech. Octobre 2024 (RAPHAËL EBENSTEIN / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Pour convaincre les consommateurs face à des concurrents moins chers, comme les modèles chinois, Renault mise donc ouvertement sur l'aspect patriotique : "On est sur du made in France d'un bout à l'autre, que ce soit le moteur fabriqué à Cléon, les batteries fabriquées à côté de Douai, le véhicule fabriqué à Maubeuge..., souligne le directeur de la performance produit. Le rappeler par quelques symboles comme des petits drapeaux et un petit coq, ça ne fait pas de mal !"

Reste à savoir si la curiosité du public pour ce qui apparaît comme l'attraction n°1 de ce Mondial de l'auto se traduira dans les ventes lors de la commercialisation, attendue au cours du 1er semestre prochain.

Le reportage de Raphaël Ebenstein au Salon de l'automobile

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