Remise à la pompe : le président de l'UFC-Que Choisir dénonce des "mesures prises à retardement" et réclame une baisse de la TVA
Alain Bazot s'est prononcé en faveur d'une baisse de TVA "au moins temporaire" pour faire face à ce qu'il qualifie de "fièvre tarifaire".
"Toutes les mesures prises par le gouvernement sont toujours prises à retardement", a jugé Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir, ce dimanche sur franceinfo, après l'annonce du Premier ministre, Jean Castex, de mettre en place une "remise à la pompe de 15 centimes par litre" de carburant pour quatre mois à partir du 1er avril. "Toutes les mesures", a-t-il insisté, en référence notamment au bouclier tarifaire mis en œuvre "après l'explosion des prix" de l'électricité. "Un bouclier c'est reporter pour mieux payer, ce n'est qu'un report de facture pour le consommateur", a par ailleurs dénoncé Alain Bazot.
"Pourquoi retarder, alors que cela fait des mois que l'on demande des mesures fortes, efficaces, pour juguler l'augmentation, limiter cette fièvre tarifaire ?"
Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisirà franceinfo
Il a également plaidé en faveur d'une baisse de la TVA "au moins provisoire". "Est-il normal que sur des dépenses contraintes, sur des biens essentiels, l'État se fasse du gras avec une TVA à 20% ?", a lancé Alain Bazot, estimant que "la crise actuelle pose une question de société qui devrait être au cœur du débat électoral". "Pourquoi au lieu de prélever 30 centimes et d'en rendre 15, on n'en prélève pas que 15 ?", s'est-il interrogé, dénonçant "un tabou" qui mérite un "débat de société sur la justice de la fiscalité et la fiscalité indirecte".
Alain Bazot a par ailleurs réclamé une transparence de la part du gouvernement entre ce qu'il a pris en charge et ce qu'il a touché via la TVA. "Il faudra un point assez rapidement à la fin de cette crise des prix sur le plan international", a-t-il conclu.
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